DRAUGEN
Among the lonely Shades [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 53.10
Style : Black metal
  Infos :
  Contact label : http://ancestraleproduction.free.fr/
  Contact groupe : http://www.myspace.com/draugen1349
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
Pavillon 666 - metal rock webzine
TECHNIQUE
Pavillon 666 - metal rock webzine
PRODUCTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
EMOTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
  Chronique : 03 juin 2011 , réalisée par Valentheris
   
À l'aube de l'an 2001, la scène Black Metal française voit apparaître un nouveau nom dans ses rangs, DRAUGEN, un duo formé par Okda Naos et Ghost qui mit un certain temps avant de se manifester pleinement. Composant une quinzaine de titres en trois ans au sein de deux demo majoritairement laissées à leur entourage, on ne peut pas dire que ceux-ci soient très prolifique. Pourtant, dans le courant de l'an 2009, armés de leurs vieilles compositions et après avoir rejoint Ancestrale Production, ces derniers débutent l'enregistrement de ce qui va être leur premier album, "Among the lonely Shades". Arborant un style résolument classique dans sa forme mais non sans quelques subtilités intéressantes, ce premier effort pourrait bien trouver son public en dépit de certains défauts souvent inhérents aux premières réalisations.

La musique de DRAUGEN s'oriente vers quelque chose de sombre et d'ancien qui n'en viendrait à se manifester qu'à notre époque. Tout au long de la cinquantaine de minutes d'écoute c'est un voile noir qui s'étend peu à peu au travers de compositions évolutives disséquant leur message sous une forme emprunt d'un classicisme assumé, issu des différentes influences musicales des deux géniteurs du projet. Dès le départ de "Totenkammer" un mid-tempo lancinant impose à l'auditeur cette aura noire qui sera omniprésente tout au long de l'album avec l'aide du chant empli de souffrance de Ghost, le tout ne tardant pas à évoluer au travers d'envolées mélodiques toujours amenées de manière logique et non déroutantes. On a en effet affaire ici à style assez progressif, loin du minimalisme caractéristique de certaines formations Finlandaise par exemple, mais il s'avèrera par la suite que c'est bel et bien ce point qui fait la force du groupe.

Conceptuellement parlant, cette première offrande demeure assez mystérieuse, les paroles de l'album n'étant retranscrites que par un seul vers pour chaque piste, certaines étant en Allemand la compréhension n'en est pas facilité. Il est donc bien vu de prendre la musique comme elle vient et par ce fait on notera également que certaines influences du groupe sont assez notables, notamment en ce qui concerne "Wolves Howl Again" qui a de forts relents de Dark Fortress (période Séance - Ylem) ou des pistes telles que "The Time Of Sadness Is Coming" assez proche dans l'atmosphère de forêt nocturne qu'elles véhiculent des allemands de chez Helrunar. Bien entendu, DRAUGEN n'est en rien une bête copie d'autres formations officiant dans un même registre et si leur Black Metal est au demeurant classique ils disposent tout de même de leur propre identité.

On regrettera cependant une certaine linéarité qui s'exprime d'une part à travers le chant de Ghost qui ne varie jamais et d'autre part à travers la production assez plate, ne laissant jamais un moment de gloire à un court solo transitoire ou à une mise en avant de certaines rythmiques de Okda Naos, sa prestation à la batterie tenant pourtant largement la route. Ceci étant, un point récurrent chez les autres formations du style ne se retrouve pas ici pour notre grand plaisir : les samplers. En dehors de "Uber Kälte Flüsse und Schneebedeckte Wälder" et de son bruit de source, le groupe ne surenchérit pas dans d'incessant montages sonores redondant afin de décrire un quelconque paysage comme tant d'autres en abusent et en abusent encore inlassablement, le concept ou le style ne s'y prêtant parfois même pas. Ici la musique se suffit à elle-même et l'ambiance qu'elle décrit est parfaitement perceptible, de simples interludes acoustiques étant les seuls éléments perturbateurs.

Après 10 années d'existence DRAUGEN signe là une première sortie qui contentera tous les amateurs du genre. Ils ne révolutionnent rien mais font ça de manière tout à fait correct et leur travail sera finalement récompensé. Leur deuxième album étant en préparation il ne leur reste qu'à apprendre des retours qu'ils auront et nul doute que dans le futur ceux-ci pourront se hisser parmi le haut du panier, du moins dans leur registre.







AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE