CHRONIQUES ALBUMS

Après six années de mort clinique, NECROPHAGIA, le légendaire groupe US de horror-gore-death-metal, se relève et sort de la chambre froide.
Tremblez donc, métalleux friands de cauchemards sur fond de métal-de-la-mort, car le combo de l'Ohio emmené par le célèbre "Killjoy" nous propose une nouvelle tuerie enregistrée dans sa boucherie Américaine.
Petit historique pour tous les jeunes métalheads qui prennent le train de la mort en route. NECROPHAGIA fut l'un des tout premiers à proposer ce que l'on appelle aujourd'hui du death-métal dans les années 80 en 1983 exactement. Après les démos des débuts et un premier vinyle LP "Season of the Dead" sorti en 1987, l'aventure a continué tant bien que mal d'album en démos, lives, compilations et splits/cd. Alors en ce printemps 2011, la bande à "Killjoy" remet le couvert avec "Deathtrip 69", un opus très attendu dans les cimetières.

Après une première audition, on constate que rien n'a vraiment changé dans la musique et les compositions originales de NECROPHAGIA malgré les changements de line-up qui ont vu au fil du temps passer notamment Phil Anselmo (PANTERA) à la guitare et Iscariah (IMMORTAL) à la basse.
Pour ce nouvel enregistrement, figurent en guest Casey Chaos (AMEN) et même Maniac (SKITLIVE, ex-MAYHEM). Mais les thèmes choisis sont comme toujours inspirés ,largement des horror-movies Italiens et des séries Japonaises du même style. C'est à dire, cannibalisme, mort, dépravation, sang, hémoglobine, friandises gore, que des joyeusetés en somme contées par le maitre de cérémonie et sa voix de gargouille et d'outre-tombe. Beaucoup de samples pour varier les plaisirs, cris, ambiances morbides, séquences de films de série B, choeurs d'enterrements, le tout accompagné par une musique assez heavy au final, bien old-school, comme le veut ce mélange métal qui a donné naissance au métal de la mort en incorporant des vocaux growlés au métal speed initial. Mais le groupe a su innover quelque peu avec des riffs plus tranchants, des soli malsains plus actuels, et le résultat final se veut très varié, bien accrocheur et parfois un peu progressif, mais oui!
Bienvenu donc dans le petit monde de NECROPHAGIA avec ce nouvel album qui vaut son pesant d'émotions extrêmes et d'horreur jouissive. On notera parmi les 10 titres maudits un instrumental "A Funeral For Solange" tout en finesse lugubre, parfait pour une bande son d'un film glauque et dérangeant. Et puis on va noter la présentation du Cd dans un superbe digipack avec un artwork de couverture remarquable, oeuvre tattoo de jake Arnette.

Et, si avec tout ça, toute cette présentation, vous n'êtes pas convaincu du bien fondé de l'acquisition de "Deathtrip 69", et bien allez vous faire pendre ailleurs ou vous faire dévorer par les rats dans la nécropole voisine.