DARKENHOLD
A Passage to the Towers [ 2010 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 40.53
Style : Black Metal
  Infos :
  Contact label : http://www.myspace.com/ancestraleproduction
  Contact groupe : http://www.myspace.com/darkenhold
 
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 23 mai 2011 , réalisée par Matai
   
Donjons, châteaux, paysages sombres, routes tortueuses, nuits noires, créatures étranges, tombeaux, errance, solitude, froideur, forêts… On frôle les histoires moyenâgeuses et les mythes de Tolkien, et pourtant, c’est bel et bien une traversée aussi bien musicale que visuelle que nous offre l’écoute de cet album nommé « A Passage to the Towers » pour un groupe qui nous sort son tout premier méfait. Darkenhöld et son nom digne de Bal Sagoth, pour les néophytes, n’est autre que le nouveau projet d’Aldébaran d’Artefact, dont les cendres font encore parler d’eux.

Mais le sieur Adébaran signe ici un coup de maître et procure à ce nouveau groupe un nouveau souffle, une nouvelle vie, en officiant dans un Black metal épique voire Pagan assez conceptuel. Aldébaran pour cela, recrute d’autres membres de son groupe annexe Fhoi Myore à savoir le guitariste Balahr et la batteur Aboth, ainsi qu’un nouveau chanteur, Cervantès, avant un passage au Cox in Hell Studio et au Drudenhaus, un mixage signé Neb Xort (ex-Anorexia Nervosa) et une signature chez Ancestrale Production.

Les dix titres de ce « A Passage to the Towers » nous embarquent littéralement dans l’univers tortueux, mystique, froid et épique de Darkenhöld pour un voyage sans pareil. Même si l’agressivité est irrémédiablement au rendez-vous, le groupe ne mise absolument pas sur la violence, mais plus sur les mélodies et les ambiances à la Dissection, ou sur ce côté rageur, impérial et puissant, empreint de majesté ou d’héroïsme à la Emperor. Un morceau comme « Cleaving the Ethereal Waves » avec ces riffs froids et désespérés, et ces claviers puissants rappellent sans aucun doute ces géants de la scène Norvégienne avec leur tout premier opus, «In the Nightside Eclipse», les touches acoustiques en plus.

Car il est clair qu’à la manière d’un Agathodaimon sur un « Phoenix » ultra froid et romantique, Darkenhold tend à intégrer un panel d’éléments acoustiques, notamment de belles notes à la guitare du plus bel effet. Le rendu change quelque peu de l’ordinaire et octroie aux compositions de ce « A Passage to the Towers » non seulement un répit, mais aussi un côté suave et doux, après un déferlement continu de riffs furieux, d’accélérations épiques et de vocaux black profonds.

Furieux oui, mais mélodiques à souhait et ultra travaillés, de façon à être encore plus percutants (« Marber Bestiary »). On est surpris par la maîtrise de ces guitares qui ne peuvent qu’embarquer l’auditeur dans un monde relativement froid et obscur, les nappes de claviers, pour le moins discrètes et sans prétention, relevant avec finesse ces ambiances, alors que le chant black hargneux, accompagné de chœurs guerriers, ne peut que nous faire penser aux français Belenos. En effet, les relents Pagan sont bien là, mais ne priment pas, à la manière d’un « Citadel of Obsidian Slumber » entraînant où un chant clair point le bout de son nez et où un clavier ésotérique nous plonge en pleine forêt, un peu à la manière d’un Sycronomica mais en moins symphonique.

Darkenhold maîtrise parfaitement sa musique de bout en bout et nous livre un album relativement intense, même si la poudre n’a pas été inventée ici, les influences nordiques voire scandinaves se faisant ressentir. Toutefois, il est clair que nous tenons ici un magnifique album, prenant et froid, dans la lignée d’Artefact, qui ravira tous les amateurs de Black Metal.







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