TURBOCHARGED
Antixtian [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 41.29
Style : Thrash/punk
  Infos :
  Contact label : http://chaos-records.com/
  Contact groupe : http://www.myspace.com/turbocharged4life
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 22 mai 2011 , réalisée par Margoth
   
Malgré que l’ère actuelle veut que faire un disque s’avère beaucoup plus simple qu’à l’époque et que, par conséquent, une multitude de groupes se lancent dans l’aventure prématurément en brûlant des étapes essentielles, il existe toujours des jeunes loups qui prennent leur temps. Turbocharged fait partie de ces derniers. Enfin, jeunes loups, pas vraiment en fait... Son leader, Ronnie Ripper ou Ronnie Olson de son vrai nom (basse/chant), n’est pas un débutant puisqu’il a quand même fait ses armes au sein de Vomitory (son bassiste/chanteur originel) puis de Gehennah, groupe de black/thrash punkisant, en tant que bassiste/trompettiste (si, si !). Et puis Turbocharged existe depuis 2000 et ce n’est que cette année que le trio daigne enfin nous sortir un premier opus, progression qui a été ralentie par la parution de quelques demos mais surtout par divers remaniements de line-up.

Pour ce «AntiXtian», exit le death si "subtil" que peut nous livrer ses ex-comparses de Vomitory, on se situe plus dans la veine de son second groupe. Mais il ne s’agit pas pour autant d’un Gehennah bis. L’aspect black de celui-ci a été relégué au second plan pour mettre à profit un côté groovy. Par contre, le thrash/punk est toujours de mise. Pour donner une idée, on pourrait parler de ce disque comme un Venom ayant bouffé du Exploited et du Slayer («Species Of Jesus» en particulier pour cette dernière influence) aromatisé du groove d’un Pantera. D’ailleurs, l’influence Venom est clairement assumée, le groupe ayant déjà repris par le passé le «Witching Hour» des Anglais.

Qu’on le dise tout de suite, «AntiXtian» ne donne pas dans la dentelle avec ses chants antéchrist scandés de façon punk. L’ensemble est majoritairement très rapide et "in four face" («Ghetto Of Eden», «Nekronobodies»...), malgré quelques passages misant plus sur la lourdeur que la vitesse («AntiXtian», «Lionbait»). Rien à redire sur la technique des musiciens, les titres se voyant pourvus de solis de guitare assez sympathiques oscillant entre le groove d’un Pantera et les solos à la limite du shred très usité dans le thrash (Kerry King étant un nom qui nous vient étonnamment en tête justement). Peut-être pourrons-nous adresser un bémol sur le chant manquant de variété sur la longueur mais cela n’est pas non plus excessivement dérangeant, d’autant plus pour les férus d’extrême. Les titres s’enchaînent très rapidement sans qu’on ait le temps de souffler, la moyenne se situant dans les trois minutes à l’exception de «The New Sodom» qui dépasse la barre des sept minutes. Et à bien y réfléchir, plus le disque passe et plus un nouveau nom taraude notre esprit : Impaled Nazarene pour la vitesse, le côté punk et la violence des textes. Sensation à son paroxysme durant «Blasphemachine» dont le riff principal est très proche de ce que leurs voisins finlandais peuvent faire.

Mais, aussi étrange que ça puisse paraître, Turbocharged ferait plus penser à un prélude de ce que peut faire Impaled Nazarene, quand bien même le groupe suédois soit plus jeune. Il faut dire que ce dernier sonne tout de même beaucoup plus daté. Et voilà certainement où le bât blesse pour «AntiXtian» : le son. On a beau avoir affaire à un groupe se revendiquant clairement old-school et punkisant, le disque ne ferait pas tache à côté d’un vieil album de Venom des débuts. C’est sale et ça bave. Ok, le style ne demande pas un son aussi clean que l’on peut voir sur des productions plus modernes mais on est quand même en 2011 ! Et en 2011, on peut avoir quelque chose de crade et old-school sonnant beaucoup mieux dans nos oreilles. L’album «Head Up High» des Norvégiens de The Battallion (combo donnant dans le black’n’roll des Darkthrone les plus récents mais en bien meilleure qualité que leurs aînés) sorti l’année dernière en est un parfait exemple.

Après, ne soyons pas non plus trop durs avec Turbocharged qui n’en est encore, on vous le rappelle, qu’à son premier essai. Et celui-ci, au-delà de cette zone d’ombre, s’avère très sympathique. Les amateurs du style peuvent se le procurer les yeux fermés, d’autant plus que les Suédois ont le mérite d’apporter un brin de fraîcheur à une vague old-school où la plupart des groupes préfèrent se lancer dans la voie du black’n’roll. Une bonne pioche, même si on est en droit de se demander si Turbocharged arrivera à renouveler son registre dans le futur sans tomber dans le fameux piège de la perpétuelle redite.







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