SYMPHONY X Iconoclast [ 2011 ] |
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CD Durée : 70.00 Style : Metal progressif |
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Chronique : 16 mai 2011 , réalisée par Bloody | ||||
Les dieux du métal progressif sont de retour ! Quatre ans après le controversif "Paradise Lost", Symphony X revient avec une nouvelle offrande sous les bras et ils ont bien l'intention de montrer qui est le plus fort face à toutes ces nouvelles formations du style qui ont fleuris pendant l'absence du quintet. Encore signé sur la poule aux œufs d'or Nuclear Blast, (on ne change pas une équipe qui gagne...) Symphony X ne se réinvente pas, mais fait son boulot. Et il le fait carrément (très) bien ! Beaucoup de monde les boudent car le progressif n'est pas la tasse de thé de toutes les oreilles mais il faut reconnaitre que les américains connaissent leur sujet sur le bout des doigts. On trouvera toujours a redire sur le fait que ce style de musique n'est que pure démonstration technique (ce qui n'est pas faux) mais il faut reconnaitre que le groupe excelle dans son domaine. "Iconoclast" en est encore une fois la preuve. Derrière une pochette assez fouillis (Symphony X nous a habitués a mieux...) le groupe ne s'attarde pas sur l'aspect visuel de sa dernière création mais préfère plutôt se concentrer sur le contenu qui est, lui aussi fouillis mais pas dans le même sens du terme. C'est donc le morceau éponyme de l'album, "Iconoclast" qui a le lourd tribut de lancer les hostilités. Au programme : un morceau de onze minutes qui fait appel à tout le savoir faire des Américains. A savoir, maitrise technique, compositions léchées le tout en harmonie avec un coté néo-classique auquel Symphony X nous a habitués ces dernières années. La première chose qui frappe sur cet opus, c'est au niveau des arrangements. Presqu'aucun sample ne vient parasiter l'album. Le choix de revenir à une musique plus "naturelle" est peut-être une meilleure chose mais mise a part cette intro grandiloquente sur "Iconoclast" qui est renforcée avec la venue de cloches d'églises elle ne gène pas plus que ça. Au contraire, le seul sample de tout l'album ne laissera personne de marbre car il est utilisé a bon escient. D'années en années, Symphony X a pris le gout de bien soigner ses entrées en matière et Iconoclast ne dérogera pas a la règle. Car si ce premier morceau reçoit tout un tas d'éloges il ne faut pas oublier que le reste de l'album est du même calibre voire plus percutant ! "The End Of Innocence" est la pour nous le confirmer. A l'instar de l'excellent "Set The World On Fire" sur Paradise Lost, Symphony X remet le couvert avec un "End Of Innocence" de la même veine. Ayant déjà entendu ce titre sur scène à l'occasion du Power Of Metal Tour, l'impression ressentie en live s'est confortée a l'écoute de ce morceau sur la version album. Le groupe signe là une des ses meilleures compositions. Un grand merci peut être accordé à Michael Pinella qui se perfectionne d'années en années. Cette amélioration se voit encore plus sur ce dernier album. Nombreuses sont les pistes où il repousse les limites de la rapidité de ses solos de clavier. ("End Of Innoncence", "Bastards Of The Machine") Une belle prouesse technique qui montre que la limite de la perfection n'est pas loin ! (mais qui n'est pas encore entamée). Tout comme ses compagnons d'armes, le groupe est au meilleur de sa forme est chacun va contribuer à faire tourner une machine qui est déjà bien rodée. Michael Romeo alignera l'un après l'autre des solos néo-classique d'une dextérité sans faille ("Electric Messiah") qui ne manqueront pas de faire passer le moindre guitariste pour un manchot tandis que Jason Rullo a l'arrière de ses futs y met du cœur pour continuer à soutenir la rythmique asymétrique du style Symphony X. Mais s'il y en a bien un qui ne faut pas oublier, c'est sans conteste Russell Allen. Impressionnant de maîtrise, à lui seul il tient encore une fois le groupe sur ses épaules. Sa renommé de meilleur chanteur de metal n'est pas a contester et nous en avons encore la preuve sur Iconoclast. Que ce soit dans ses lignes de chant énervées ("Bastards Of The Machine", "Dehumanized") ou bien sur des vocalises plus posées ("When All Is Lost") Allen est un virtuose qui soutient à merveille les compositions mises en place par ses compères et attire encore une fois l'attention avec ses superbes capacités vocales. Histoire de donner un dernier coup de pinceau à ce tableau qui regorge d'émotions, le groupe nous assène un dernier coup d'éclat avec un "When All Is Lost" qui fait mouche. Mi-ballade mi-chanson dans la veine classique d'un Symphony X, cette piste est un véritable feu d'artifice qui ne laissera pas l'auditeur indifférent. Pinella laisse de coté les vertigineux solos de clavier à la porte pour accompagner avec douceur un Russell Allen qui fini par nous mettre à fleur de peau tant l'émotion dégagée par ce morceaux est intense. Mais c'était sans compter sur le retour de Romeo qui vient déchainer une toute dernière fois sa six cordes afin de clore un album qui est proche d'atteindre la perfection. Personne n'est parfait mais Symphony X s'en rapproche dangereusement. Même si avec cet "Iconoclast" le combo ne se réinvente pas, il a quand même le mérite de nous offrir une fois de plus un grandiose album de prog metal et peu de groupes peuvent se vanter d'atteindre un tel niveau. Symphony X est de retour et nous conforte dans l'idée qu'il peut se positionner sur le podium des meilleurs groupes de son genre car quoiqu'il arrive, Symphony X est (et restera) au sommet de son art. |
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