ULVER
Wars of the roses [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 45.34
Style : Electro/industriel
  Infos :
  Contact label : http://www.kscopemusic.com/
  Contact groupe : http://www.jester-records.com/ulver/ http://www.myspace.com/ulver1
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 16 mai 2011 , réalisée par Valentheris
   
Une formation telle qu'ULVER, capable de suivre un parcours aussi alambiqué que le sien tout en gardant un niveau de qualité élevé au sein de sa discographie, il n'y en a qu'une par décennie. La formation menée par Christopher Rygg depuis 1993 commença tout d'abord son périple musical par la création de trois grandes œuvres, notamment "Bergtatt" et "Nattens Madrigal" officiant dans un registre Black Metal différent l'un de l'autre mais tout aussi aboutis et marquants. Quinze ans après, les revoici avec leur dernière offrande "Wars of the Roses", dans un style qui leur est propre et totalement à l'opposé de leurs bases si ce n'est que l'on a toujours l'impression de voyager au travers de leur musique.

Depuis son virage vers un style Électronique/Industriel teinté de divers autres éléments au travers d'une forme atmosphérique, le groupe a perdu une partie de ses fans de la première heure, ce qui est somme toute logique. En revanche, les plus éclectiques d'entre eux auront remarqué que la capacité de composition de Garm avait atteint un niveau hors de l'ordinaire et très élevé en dépit de ce qui semble être au premier abord une musique assez simple d'accès. Que nenni, la renaissance du groupe, et ce depuis son amorçage, demande une certaine ouverture d'esprit de la part de l'auditeur et des conditions d'écoute optimales.

Le faux départ orchestré par "February MMX" semble dévoiler un ULVER plus propice à offrir des compositions rythmées aux allures Pop et divergentes de ce qu'offrait "Shadows of the Sun", mais cette première piste fait, avec le recul, office d'introduction au nouveau dépaysement offert par Garm. En effet, "Norwegian Gothic" ralentit radicalement le rythme en son début, brisant littéralement le rythme de la première composition à travers un chant clair et posé et divers arrangements ambiants évoluant sans cesse. Première étape franchie amenant l'auditeur en un lieu vide et lumineux où chaque pas qu'il fera en sa surface l'entraînera un peu plus vers une sensation de profonde solitude.

Ce voyage ésotérique ne s'achèvera qu'à la fin de la longue piste finale "Stone Angels" nous laissant le choix de l'interprétation, à savoir si le voyage s'achève sur une note d'espoir ou de fatalité. Mais cela uniquement après avoir affronté nos regrets au travers de "Providence" qui voit apparaître un chant féminin de fort bonne facture surplombant l'atmosphère paisible et envoûtante, décollant lors d'un passage final vers une dimension plus forte encore apportant la preuve que nous sommes encore loin du bout de nos peines. À travers l'aspect mystique plus proéminent de l'excellent "September IV", véritable mise en forme du tourment qui peut assaillir un homme dans ses heures les plus sombres jusqu'à la pénultième étape "Island", tout semble avoir été fait de la meilleur des façons afin que nous nous questionnons sur nous même et sur ce que peut nous réserver l'avenir.

Si "Shadows of the Sun" était un album nous amenant dans une des contrées inconnues où l'ambiance était fort saisissante, ce "Wars of the Roses" est un autre voyage dans la lignée de son prédécesseur (pour la forme) mais qui nous ramène à nous même. De la mélancolie à la sincère tristesse, du doute à l'espoir, ce dernier album en date n'est rien d'autre qu'une nouvelle grande œuvre d'un groupe qui ne l'est pas moins. La musique d'ULVER ne peut pas être décrite par de simple mots ou une description approfondie des morceaux, c'est à vous de vous y plonger et de vous y retrouver.

Une formation à part pour une musique à part, un voyage à tenter au moins une fois si vous avez un minimum d'ouverture d'esprit musical.







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