A STORM OF LIGHT
As The Valley of Death Becomes Us, Our Silver Memories Fade [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 55.17
Style : Post-metal
  Infos :
  Contact label : http://www.myspace.com/theburningworldrecords
  Contact groupe : http://www.astormoflight.com/ http://www.myspace.com/astormoflight
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 14 mai 2011 , réalisée par Bakounine
   
A Storm of Light est un groupe pour le moins controversé. Et dire que leurs premières productions n'avaient pas entièrement convaincu la critique est un doux euphémisme, tant ils s'étaient fait descendre sous prétexte d'être « ennuyeux » voire même catalogué de « plagiat de Neurosis ».
En effet, les liens du groupe avec Neurosis sont évidents, notamment par le leader d'A Storm of Light, Josh Graham qui a beaucoup travaillé avec Neurosis en tant que graphiste (il a d'ailleurs également travaillé pour Soundgarden et Madonna entre autres).
A Storm of Light naquît de sa rencontre avec le bassiste Domenic Seita, puis ils furent rejoint par un batteur Billy Graves et un clavier Joel Hamilton (qui a également produit l'album).
Ce projet sort donc son troisième album, en ayant un peu diminué leur rythme de production (ils avaient sorti deux albums et un split entre 2008 et 2009). Muni d'un superbe artwork de Josh Graham(ce qui est une constante chez eux), cet album répond au doux nom de « As The Valley of Death Becomes Us, Our Silver Memories Fade ».

Mais que se cache-t-il donc derrière ce nom à coucher dehors ?
Et bien, l'incarnation de tous les progrès réalisés par le groupe.
Évoluant toujours dans ce registre post-rock/post-hardcore tirant sur le stoner doom et le progressif, ils ont trouvé ce qui manquait cruellement à leur deux premiers albums, selon moi, l'efficacité.
Car là où les premiers albums étaient très (trop) monolithiques (surtout le premier « And We Wept The Black Ocean Within ») et dont l'ambiance lourde ne décollait que trop rarement, les neuf titres d'« As The valley... » dégagent du charme, de l'émotion. Chaque titre possède sa propre identité, notamment dans des refrains qui marquent et que l'on retient. Et toute la différence est là.
Le guitares sont lourdes voire pesantes et lentes. Les bruitages du clavier entretiennent une ambiance malsaine sur les couplets. Le jeu du batteur est remarquable, tout en reprise de toms bien plus rapides que le reste, d'une lourdeur intense qui s'impose sans blesser l'oreille et sert à merveille les ambiances développées par ses compères (notamment sur l'étonnant « Leave No Wounds » tirant très largement sur le grunge), ne blastant jamais même si sa technique apparaît sans problème notamment sur un « Death's Head » qui doit être le titre le plus violent. La voix, qui finissait par être rébarbative sur les précédents opus, est désormais plus expressive et variée, souvent aidée par de discrets chœurs féminins, et du coup plus aisément supportable. Les morceaux sont également plus courts en moyenne.
De nombreux guests sont présents, entre autres Kim Thayil de Soundgarden venu poser quelques solos ou plus étonnant Carla Kihlstedt et Matthias Bossi de Sleepytime Gorilla Museum.
Quelques titres se dégagent plus que d'autres, même si tous me semblent réellement bons. On notera « Black Wolves », titre le plus thrash où la voix du chanteur nous rappellera parfois un certain James Hetfield, un « Silver » simple et carré, extrêmement efficace ou encore le très long dernier titre « Wasteland » dont le refrain lourd, attachant et violemment expressif résume à lui tout seul l'album.

Au final, voici sans aucun doute et de très loin le meilleur album d'A Storm of Light, qui gomme un certain nombre de défauts des premiers opus et qui s'impose dans un style pourtant assez chargé en bons groupes. Ceux qui n'avaient pas été convaincus par les premiers, feraient bien de jeter une oreille sur celui-ci avant d'abandonner le groupe.







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