IPERYT No State of Grace [ 2011 ] |
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CD Durée : 40.52 Style : Black Brutal Electro |
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Chronique : 12 mai 2011 , réalisée par Matai | ||||
Créé en 2005 par deux membres d’Infernal War entre autres, Ipery est une formation polonaise de Black brutal électronique. Depuis le début, le quintette livre une musique très violente et agressive où le metal extrême côtoie sans problème l’electronique, proposant des albums d’anticipation, guerriers et modernes dans lesquels les humains sont en guerre, pris dans une spirale infernale… les ennemis sont non seulement les humains mais aussi les machines. En outre, l’univers d’Iperyt se veut apocalyptique, malsain et destructeur, à l’image de cette pochette représentant un endroit dévasté, un humain mort et à moitié mécanique siégeant sur cet amas de débris dans cette atmosphère putride. La musique de ce « No State of Grace » est à l’image de cette cover, c'est-à-dire maladive et terrible. On est mal à l’aise à l’écoute de certaines parties dans l’album, si bien qu’on se prend au jeu et on se croit au sein d’une guerre sans merci. Les riffs de guitares sont bien dans l’esprit black, avec ce côté guerrier en plus, le chant crié l’est tout autant et semble refléter les ordres qu’un général pourrait lancer à ses troupes. Mais le plus gros du travail réside au niveau des rythmiques et de la batterie : une vraie machine, terrorisante et si bien ancrée dans cet univers qu’elle semble souvent sonner comme des coups de feu. A l’image d’une mitrailleuse incessante, elle n’en finit pas, les roulements étant souvent présents. Couplés aux techno beats et aux parties électroniques, le résultat n’en demeure pas moins efficace mais surtout étrange. Car il ne fait aucun doute que cet apport des plus surprenants en rebutera certains, notamment les puristes du Black brutal. Alors que le titre « Anti Human Hate Generator » se concentre sur la déshumanisation, le morceau « Keep Your Eyes Closed » et ses samples de machine et d’alarme peuvent rappeler le lancer d’une arme redoutable telle que la bombe nucléaire. Toujours fermer les yeux lors du lancement et éviter le rayonnement. « Nuclear Mornings » évoque les dégâts causés par cette arme grâce à une agressivité sans pareil et des rythmes ultra rapides. A l’intérieur même de ce Black, il n’est pas non plus étonnant de retrouver quelques parties Death histoire de renforcer la violence impalpable des morceaux. Des riffs d’une certaine efficacité permettent la montée en puissance d’un terrible rouleau compresseur musical. Mais il n’empêche que les titres les plus Black restent « No State of Grace » et ses ambiances bien relevées à coup de batterie mitrailleuse, ainsi que le dernier « In Morbide Rapture », l’ultime conclusion, plus atmosphérique que l’ensemble même de l’opus. Le côté techno dans les rythmiques peut parfois être assez énervant et on peut regretter que certains côtés Black n’aient pas été assez mis en valeur comme la voix, qui peine à décoller. Toutefois ce « No State of Grace » reste assez original. Signé chez Witching Hour Productions, enregistré au MAQ Studio et produit par le groupe lui-même, cette nouvelle galette est indéniablement spéciale et difficile d’accès. |
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