MORPHOSYS A Face Of Leather [ 2011 ] |
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CD Durée : 44.36 Style : Death Metal |
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Chronique : 11 mai 2011 , réalisée par Ma2x | ||||
A l’heure où le death mondial explose surtout de part ses groupes techniques : Obscura, Necrophagist, Decapitated… Ou encore par des groupes distillant une ambiance particulière : Behemoth, Nile, Belphegor, certains groupes continuent à sortir du death purement old school. Morphosys est de ceux-là. Ce quintet allemand, formé en Bavière en 2002, évolue dans un style qui rappelle de bons souvenirs teintés de Morbid Angel, de Possessed, de Death, ou de Cannibal Corpse. Après un album « Der Blutmond » en 2006, et un second « The Chopping Block » en 2009, le groupe livre ici son troisième opus. Malgré un nombre d’albums assez conséquent on dénombre assez peu de connaisseurs du quintet. Je ne connaissais pas moi-même ce groupe avant de recevoir cet album, faisant jouer mes a priori (idiots, il faut bien l’avouer), je m’attendais à pas mal d’amateurisme. La chose qui frappe en premier, c’est que Morphosys est vraiment professionnel dans son approche. Production au poil : rugueuse, légèrement sale, typée des premiers opus de death… en bref, ce qu’il faut et où il faut. Après une intro faite de samples plutôt habituels, le groupe balance la sauce sur les premiers titres. « Vomit your blood », « Necromaniac » et surtout « The beast Inside » sont d’une efficacité sans faille. L’appel du headbanging est présent, rassurez-vous il sera présent durant tout le CD. Ici, pas d’expérimentation (hormis peut-être « Verzweiflung », très bon titre, avec une approche plus mélodique), juste des riffs saignants et acérés, sur fond de batterie puissante, et de samples de tronçonneuse. Vous êtes prévenus. Il vous suffit d’écouter « Buried in your own blood » ou « Dancing with my chainsaw ». A ce niveau, les guitaristes, Chris et Marko, ont fait un travail remarquable tant dans la recherche du « riff qui tue » que sur la synchronisation, le son ou la recherche de solis émotifs et techniques. Le batteur sait envoyer les bonnes parties au bon moment, de même pour le bassiste. Le chanteur alterne quant à lui un growl typiquement death, à des petits cris que l’on verrait bien dans un album de raw black. On peut remarquer que le groupe se paye un petit luxe sur la treizième et dernière piste, une reprise de « Necromaniac » la troisième piste, avec en guest : Paul Speckmann, connu pour ses travaux avec Master, Krabathor ou le bien nommé Speckmann Project. Un guest intéressant qui apporte sa touche sur le morceau, sans être non plus transcendant. On peut évidemment noter quelques défauts, des titres comme « The Fall of Heaven » ou « I cut off your face » semblent un peu en dessous des autres titres. Moins percutants, moins racés, moins efficaces. Ou encore, le solo pas excellent de « Crucifixion », qui gâche un peu le titre. On peut également dire qu’avec ce genre d’album qui taille dans la roche du début à la fin, l’auditeur peut éventuellement se sentir lassé. Un petit mot de l’esthétique inspiré, de même que les textes, par les tueurs en série (vaste programme dans le milieu métal…). Si la pochette, est un peu simpliste, le livret est bien fourni avec tous les textes, pour ceux qui aimeraient le style d’écriture du jeune homme (Chris Caravello, également au chant), même si nous ne sommes pas devant du Baudelaire. Enfin, comprenons bien que Morphosys n’est pas parfait, mais prenons le groupe pour ce qu’il est : un bon groupe qui livre un album efficace en rendant hommage aux pères du death et qui crie haut et fort son amour pour cette musique. N’est-ce pas le principal dans la musique ? |
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