LEGACY OF EMPTINESS Legacy of Emptiness [ 2011 ] |
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CD Durée : 41.15 Style : Black Symphonique |
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Chronique : 10 mai 2011 , réalisée par Matai | ||||
Legacy of Emptiness ? Ce nom ne vous dit sans doute rien mais il s’agit de la reformation d’anciens membres d’Ancestral Legacy, groupe de Metal Gothic Extrême à l’alternance chant féminin clair et chant crié. Norvégien de surcroît, le combo comptait pas mal de démos à son actif, mais n’avait jamais vraiment décollé, changeant de label comme de chemise. Après un dernier « Nightmare Diaries » en 2010, le chanteur/claviériste/guitariste Eddie Risdal suivi du bassiste Kjell_Ivar et de l’autre claviériste Oyvid Rosseland décident de s’unir une dernière fois afin de créer Legacy of Emptiness dans les cendres encore fraiches d’Ancestral Legacy. Pas difficile de comprendre que tout repose sur les épaules d’Eddie Risdal, le membre le plus présent dans cette aventure depuis 1995, alors qu’ Ancestral Legacy s’appelait encore Permafrost…une carrière compliquée et très chamboulée mais pas pour autant synonyme d’échec ou de manque d’inspiration. Car il faut dire que cette année, le père Eddie s’est surpassé avec ses acolytes pour nous offrir un nouvel album riche en ambiances et irrémédiablement brutales, sans occulter cette part de mélodies présente dans les claviers. Legacy of Emptiness nous présente donc… « Legacy of Emptiness », long d’un peu plus de quarante minutes et terriblement dense. Mais une densité prenante et loin d’être ennuyeuse, grâce sans aucun doute aux origines, que le trio est loin d’ignorer. On sent véritablement cette patte norvégienne efficace dans l’exécution de leur Black, idem en ce qui concerne les parties symphoniques. Il n’est donc pas impossible de se retrouver à cheval entre Emperor, Arcturus ou Dimmu Borgir. A l’image de cette pochette grisâtre morne, sombre, désolée et plaintive, l’opus ici présenté est un savant condensé d’atmosphères relevées avec délicatesse mais aussi brutalité par des guitares aux riffs très tranchants, une voix black charismatique mais déjà entendue, et bien sûr, des claviers, deux plus exactement, totalement omniprésents et aux multiples sonorités. Vecteur d’une ambiance redoutable et poignante, les facettes changent en fonction des morceaux. Ainsi, ils font alterner allégrement ambiances Black, Gothic, épiques mais aussi guerrières, et parfois inquiétantes, à la manière de Winterburst, sans toutefois prendre la vedette et occulter les guitares, si particulières et bien maîtrisées. Riffs brutaux mais mélodiques, plaintifs et dévastateurs, accompagnés au chant, l’assemblage de tous ces instruments créé un cocktail explosif au dynamisme contagieux et aux émotions fortes. Si « Valley of the Unrest » se veut être le morceau le plus long, le plus riche et le plus varié, notamment par ces alternances d’atmosphères aussi étranges soient-elles, mises en avant par des sonorités Indus, « Whispering Voices » au contraire possède une énergie et un groove au piano totalement incroyable, accompagnés d’une voix bien dans le bain, un peu à la manière de Petri Lindroos (ex-Norther, Ensiferum). « Departure », l’instrumentale, nous emmène quant à elle sur un chant de bataille, tambour en arrière plan, violon entraînant et instruments à vent significatifs. Avec cet album, impossible de se perdre. Les sept titres sont tous différents et possèdent une identité propre, malgré les influences notables. Toutefois on est en plein dans le berceau du Black Symphonique et Legacy of Emptiness le respecte autant qu’il le fait perdurer avec talent et humilité grâce à un opus déroutant. Mixé et masterisé aux Unisound Studios par Dan Swanö lui-même (Edge of Sanity), ce « Legacy of Emptiness » est un vrai régal, à la production certaine. |
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