CHRONIQUES ALBUMS

Beyrouth, Liban. Il fait chaud sur le marché des étals d’épices avec ces odeurs enivrantes, entre douceur et piquant oriental. C’est exactement le parfum que dégage le nouvel album de THE KORDZ « Beauty & The East ». Un contraste entre rock progressif et metal racé. Attention, cet album s’annonce déjà comme un must en la matière, pour tous ceux qui aiment les douceurs sucrées salées.

Premier aperçu avec la pochette qui diffuse les couleurs chaudes et l’on se dit qu’avec un tel titre, nous n’aurons que du plaisir à l’écoute, ce qui est le cas. Doté d’une belle production, cet album se veut envoutant, et terriblement attachant de par sa sincérité, sa générosité et son parfum d’orient. Vous aurez donc droit à un véritable album conceptuel, entre rock et metal, le tout dans une alchimie finement amenée. L’ensemble possède un arrière plan ou les ambiances orientales sont souvent présentes, sans en faire trop. Parfois les titres sont carrément modernes (façon Waltari « Get behind »), d’autres fois un relent de Lake of tears (« Deeper in »), c’est un véritable festival avec des atmosphères pas forcement toujours orientales, comme le montre la ballade « Save us » avec piano et guitare acoustique.
Ce metal moderne ne s’apparente pas à du simple hard rock ni du heavy. Il s’aventure plus dans des conceptions à la Riverside et autres Tool. Et c’est se savant mélange épicé qui surprend et finit de nous convaincre. Le final sera très rock’n roll dans l’esprit d’un Placebo survitaminé.
Vous me direz que le groupe n’a pas de personnalité car il joue dans diverses catégories, mais ils ont tout simplement réussi à condenser le meilleur du rock alternatif et du metal progressif, toutes mélodies dehors.
Et quand on a passé l’album en boucle pendant plus de trois semaines, il faut s’attendre forcement à une chronique élogieuse, et espérant que le public européen donne sa chance à ce formidable groupe du Liban, à ne pas rater.