DIRGE
Elysian Magnetic Fields [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 66.21
Style : Post Hardcore
  Infos :
  Contact label : http://www.divisionrecords.com/
  Contact groupe : http://www.dirge.fr/ http://www.myspace.com/blightrecords
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 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 08 mai 2011 , réalisée par Matai
   
L’aventure de Dirge commença en 1994 lorsque Marc T. et Laurent P. créèrent le groupe, officiant alors dans un Metal Indus à la Godflesh ou Pichshifter rempli de samples, de riffs hargneux et de rythmes robotiques.
Le départ de Laurent et l’arrivée de nouveaux membres insufflèrent un nouveau souffle à la musique du nouveau groupe qui devint dès lors moins électronique, plus sombre et torturé : ce fut la sortie de « Down Last Level » en 1998. De nouveaux membres renforcèrent l’univers de Dirge et la musique devint plus humaine, moins mécanique, et surtout, plus émotionnelle. Les futurs albums furent donc plus forts et les guitares furent le véritable centre de gravité.
L’enregistrement de « And Shall the Sky Descend » fut plus hypnotique, le tempo ralentit et la multiplicité des éléments musicaux ne furent que le résultat d’un groupe en constante évolution.

Après de nombreux concerts avec Cult of Luna entre autres, Dirge revient cette année avec un nouveau bébé, dont le travail commença fin 2009. « Elysian Magnetic Fields » se veut être un album plus centré sur une musique à la limite du sludge, entre éléments post hardcore et doom. Les parties Indus, aussi légères soient-elles, ne sont qu’un arrière plan, une parade, afin d’instaurer un univers sombre et torturé, mais surtout lent. Les morceaux sont longs, très progressifs, afin de nous faire plonger dans une atmosphère terriblement mélancolique et déchirée. Les riffs tristes et astraux ne sont que le reflet de cette ambiance sincère, charnelle et si personnelle, et en deviennent presque psychédéliques, à la façon de cette pochette indescriptible. La voix écorchée et plaintive n’est qu’un ultime appel face à cette détresse, exploitée le temps d’une bonne heure.

L’ensemble est lourd, presque distordu et bourdonnant, les variations sont nombreuses et loin d’être inopportunes. Même si les morceaux peuvent paraître torturés et mécaniques par moment (« Sandstorm » ou « Elysian Magnetic Fields »), le tout se veut plus aérien, comme une montée toute en légèreté au sein d’un ensemble harmonique et instrumental. L’évolution est là, Dirge nous montre sa face secrète et ténébreuse dans ce tout aux multiples facettes, fort en claviers, guitares, rythmique, vocaux...

Chaque instrument a sa place, son son, sa façon d’être et de nous en faire voir de toutes les couleurs. Pris dans un engrenage imparable, nous ne sommes qu’inexistants face à cette musique si spirituelle.

Signé chez Division Records, Dirge nous livre sans doute là son meilleur opus, raffiné et complexe, mais irrémédiablement personnel et émotif. Un « Elysian Magnetic Fields » envoutant et hypnotique, guidant l’auditeur vers le chemin de l’émerveillement et de la magnificence....







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