THE AXIS OF PERDITION Tenements (Of the Anointed Flesh) [ 2011 ] |
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CD Durée : 62.22 Style : Black Indus |
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Chronique : 08 mai 2011 , réalisée par Matai | ||||
Difficile d’appréhender un tel album, surtout quand on connait le passé assez particulier de The Axis of Perdition. Ce groupe britannique ayant déjà sorti trois album et un EP, avait peiné à convaincre à cause de sa particularité d’imbriquer des sonorités Industrielles à tout va et un peu n’importe comment. La réputation du quatuor laissait donc à désirer, même si conceptuellement, les idées pouvaient être bonnes… Cette fois-ci, jetons-nous donc au sein de la folie de The Axis of Perdition avec ce nouvel album « Tenements (Of the Anointed Flesh) », signé chez Code666. Rien que la pochette rougeâtre où semblent s’étirer les branches d’un arbre malade nous laisse un peu perplexe. Toutefois, elle est représentative de l’opus en question. Cette sorte d’apparition de l’arbre malade n’est pas anodine car c’est vraiment une plongée dans un univers malade et torturé qui nous attend. A la manière de Blut Aus Nord mais en encore plus fourre tout, « Tenements… », à la première écoute, ne semble pas cohérent. Les sonorités fusent, les riffs partent dans tous les sens et ne semblent pas suivre une ligne bien distincte, le chant décharné et complètement aliéné suit avec entrain cette folie de composition, à tel point que le tout semble pris dans un engrenage infini de sons, d’ambiances, et de mélodies en tout genre, pas forcément faciles à entendre ni apprécier. Certains passages aux claviers, vides, aériens et juste dotés d’un son en arrière plan peuvent aisément prendre au cœur un auditeur s’étant pris au jeu du quatuor. D’autant plus que ces passages peuvent s’incorporer en plein milieu d’un morceau, après un début rocambolesque et maladif (« Dark Red Other »). Le rendu est vraiment particulier, si déroutant qu’on ne sait vraiment pas à quoi s’attendre sur cet opus. Devons-nous nous appréhender une fin aussi calme, ou alors, une déflagration finale, ou bien encore, un ensemble de sonorités toutes aussi aliénées les unes que les autres…Ce « Tenements… » est vraiment un grand mystère… L’intro de « Changer » à la guitare et aux claviers, toujours avec ces mélodies étranges et ce son de cloche, peut vraiment déstabiliser, jusqu’à l’arrivée des riffings et d’un chant black totalement déshumanisés. Et même lorsque les accélérations arrivent, les harmonies à la guitare semblent si distordues qu’il est impossible de deviner quelles sont les notes réelles… Le mélange de vocaux met encore plus en relief ce monde de fou dans lequel nous sommes entrés. Voix black, voix claire, parfois proche d’un certain lyrisme à la Vortex (« Unbound » ou « The Flesh Spirtal » par exemple), c’est d’autant plus déroutant et spécial que sombre et apocalyptique. Car finalement, The Axis of Perdition nous joue réellement une musique apocalyptique, décadente, pourrissante…difficile d’accès aux premières écoutes, les suivantes ne sont pour nous qu’une façon de comprendre cette œuvre aussi complexe que rude. La folie créative du quatuor nous livre donc un « Tenements… » aux multi facettes, expérimental, dérangeant, violent, déstructuré, et malsain. |
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