NUMEN
Numen [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 41.37
Style : Black Pagan
  Infos :réedition 2007
  Contact label : http://www.myspace.com/ladloproductions
  Contact groupe : http://www.myspace.com/numenhorde
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 08 mai 2011 , réalisée par Bakounine
   
Numen est un groupe de black metal espagnol, dont le nom ne vous sera sans doute pas inconnu si vous aviez pu assister à la dernière édition de la Cernunnos Pagan Fest. Ils nous avaient ce soir-là gratifiés d’un show correct mais qui ne m’avait pas franchement emballé, la faute sans doute à des problèmes techniques (les ayant même obligés à jouer une bonne partie du concert avec un seul guitariste) et peut-être aussi au show précédent (celui de Mael Mordha) qui avait été en tous points excellent.
Formé en 1997, Numen voit donc aujourd’hui réédité par LADLO Productions (label des acteurs de l’ombre justement organisateurs du Cernunnos) leur troisième album éponyme, qui n’avait jamais été distribué hors de la péninsule ibérique.

Ce « Numen » nous propose 6 titres de black metal rapide et sans concession mais sans brutalité exacerbée, avec une inspiration pagan-médiéval rappelant les premiers Satyricon (avant leur Rebel Extravaganza) avec quelques passages plus calmes et ambiants avec parfois des guitares acoustiques. L’accent est mis sur les riffs de guitare acérés et assez techniques, soutenus par un clavier atmosphérique, qui ne prendra jamais trop de responsabilité laissant bien en avant les rythmiques rageuses, servis par une basse plutôt bien audible et une batterie d’un bon niveau, variant son jeu avec cohérence pour passer de blastbeats rapides à des rythmiques tribales bien inspirées. Le moteur de tout ceci restant le chanteur qui dispose d’une voix black variant allègrement ses hurlements stridents, jusqu’à une voix aigüe aux cris profondément désespérés.
Mais l’identité et la richesse de ce groupe sont surtout conférés par son origine, en l’occurrence le pays basque puisque tous les morceaux ont en eux un côté méridional prononcé qui les distingue clairement de ce qu’ont pu produire les différents précurseurs (scandinaves ou slaves) du genre; au-delà de la présence d’une sorte de biniou local sur le cinquième morceau et de quelques autres passages folkloriques, c’est dans toute leur musique que se ressent leurs influences régionales. Y compris dans le chant entièrement en basque qui leur confère un côté vraiment particulier, car il faut bien dire que la langue basque, ça ressemble à rien. Heureusement, il y a les traductions…

Allez, pour prouver mes dires, je me paie un track-by-track, alors le premier morceau « Egunsentiaren Heriotza » (dont la signification est évidente) est le morceau le plus court de l’album et l’un des plus violents, on notera un pont plus mélodique au milieu avec des voix claires.
« Gauaren Iriffare Izkutua » est un morceau plutôt rapide au début avant de changer progressivement de régime vers la fin pour une dimension plus atmosphérique pour se conclure en acoustique.
« Etsipenarren Ispilu » est sans doute le morceau le plus efficace, enchainant sans coup férir, les mid-tempos et le « bourrinage » en règle.
« Ahanztuaren Hilobia » présente en son milieu des riffs bien pagans typés « chants de bataille ».
« Belearen Hegaldiak…Iluntasuna Dakar » sera sans contexte le plus proche du folk metal, certains passages me font même penser à Arkona.
Et enfin « Isiltasunaren Hots Hutsa » est sans doute le plus lent, jouant beaucoup sur les atmosphères, pour conclure l’album sur une fin acoustique avec claviers, guitare et flûte.

Au final, Numen présente un album surprenant par sa richesse et son côté spontané et inspiré. Un très bon album, à la fois puissant et mélodique, pour un groupe qui finira peut-être par devenir au moins un des groupes renommés du style.







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