GALLHAMMER The end [ 2011 ] |
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CD Durée : 46.10 Style : Black/Doom |
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ORIGINALITE |
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Chronique : 06 mai 2011 , réalisée par Matai | ||||
Gallhammer fait sans doute partie des ovnis du Japon les plus réputés, aimés mais aussi détestés. Inspirée par Celtic Frost ou encore Hellhammer (on s’en douterait rien qu’avec leur nom de scène), la bande de filles n’est pas là pour rigoler, ni pour faire dans la dentelle. Officiant dans un black/doom très primitif, elles ont déjà enregistré deux albums studios ainsi que quelques démos et EP, ceci suffisant à créer le mythe Gallhammer du côté des japonais mais aussi de l’Occident. Les albums ne sont pas à prendre à la légère et les nanas ont déjà prouvé plus d’une fois que leur musique était particulière vraiment pas facile d’accès. Souvenez-vous de leur « Ill Innocence » totalement déchiré et empli d’influences black/punk/doom/rock saupoudré d’un énorme grain de folie. Gallhammer, c’est un ensemble d’instruments ultra raw et primitifs. Ne vous imaginez pas que ce sont des filles tapant sur des casseroles et criant tels des femmes préhistoriques dans des cavernes (quoique…). Le groupe ne fait pas dans la technique ni dans la prouesse de ce côté-là mais détient ce truc qui permet de les démarquer. Cet élan primitif à la Hellhammer bien sûr, ainsi que des éléments doomesques à la Electric Wizard. En tout cas ce « The End » au nom simple et à la pochette très grise et morne annonce la couleur dès le début. Et dès le premier morceau éponyme, nous voilà pris dans un ensemble monolithique, aux ambiances bien sombres et torturées où nous suivons cette voix black, raw et torturée dans des méandres poussiéreux et ténébreux. La basse est extrêmement mise en avant, créant un certain effet de bourdonnement en arrière plan, le rythme lent très doom n’est qu’une entrée plus profonde dans une mélancolie certaine. Voici un doom/black particulièrement lent, malsain et ultra glauque, auquel se mélangent des éléments menaçants, pervers et morbides. Cependant, tout n’est pas de cet acabit, Gallhammer accentue la vitesse des rythmes comme sur un « Rubbish CG202 » agressif au chant hurlé et déchiré ou un « Entropy G35 » furieux et bourdonnant. Les filles incorporent toujours autant de folie dans leur compos, à la manière d’un « Aberration » totalement aberrant, aux mélodies tortueuses et étranges et au chant alterné entre cris aigus et bizarres et chant black, ceci accompagné d’un riff totalement dérangé et dérangeant. Mais quitte à faire dans le cinglé et le dérangeant, autant le faire jusqu’au bout avec « 108=7/T-NA ». Le morceau est dense (plus de 10 minutes), les riffs nous font des sons des plus inquiétants et terrifiants, comme la cuillère grinçant au fond de la casserole (tiens encore une histoire de casserole). La basse bourdonne de plus belle sur un rythme lent proche du funéraire pour un ensemble difficile, opaque, où la guitare a le premier rôle. La voix n’apparaît qu’en seconde partie de titre mais ne vient qu’appuyer davantage ces sonorités malsaines, symboliques des démons et mythes japonais les plus ancestraux. Les sept morceaux sont longs, atteignant les douze minutes, terribles représentants d’une monde torturé et disgracieux. Signé chez Peaceville Records, ce « The End » a de quoi faire parler de lui et s’annonce sans doute comme l’un des opus piliers de cette formation japonaise exclusivement féminine au talent certain et à la folie dérangeante. |
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