66 CRUSHER Blackest Day [ 2011 ] |
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CD Durée : 64.27 Style : Metal progressif |
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Chronique : 05 mai 2011 , réalisée par Riding-Hood | ||||
La Norvège n’est pas un pays forcément connu pour son metal progressif mais plus pour le black metal. Mais dernièrement on a assisté à la naissance de formations progressives plutôt intéressantes, à l’instar d’ASPERA devenu entre temps ABOVE SYMMETRY, ou encore de ce présent combo 66CRUSHER. Cette formation aura mis du temps avant de se mettre en route. Des débuts situés aux alentours de la fin des années 90 avant que le line up ne finisse par se stabiliser en 2001. Le groupe finira par produire un premier album prometteur en 2005, «Truth Unmasked», qui sera réédité chez le label américain Misanthropia Enterprises. Toujours chez ce label, leur dernier né sorti en 2011, «Blackest Day». Un disque qui commence donc directement avec le titre éponyme. On sent toute la froideur qui caractérise 66CRUSHER. Le riffing nourri est épris dans une ambiance semi-dépressive, lancinante. Le chant de Jarle Olsvoll se montre captivant, fort, à l’image d’un Russell Allen en mode sombre. Ce mouvement tourmenté va être gagné par un long moment de flottement, des guitares fluettes. Un style proche de ce que fait PORCUPINE TREE. «Blackest Day» est un morceau néanmoins basique, à l’image d‘«Unsaid», n’alternant que deux périodes tour à tour, orageux puis délicat avec l’aide du piano. Les guitares se montrent davantage grippées et le chant moins incisif ici. Des guitares qui ont toutefois de la peine de faire le déballage de leur jeu, se contentant parfois de répétitions et de stagnations, si on se réfère notamment à «Recreate Reality» ou à «Concept of Eliminations», qui avait pourtant montré les crocs sur son entame technique et rapide à la SYMPHONY X. L’influence à PORCUPINE TREE reste la plus marquante par de nombreux passages de calme apaisant, de solitude, souvent à l’acoustique comme c’est le cas sur le présent titre, après son milieu de piste. Des airs répétés et malmenés sur « Borderline ». Oppressant à premier abord, il figurera comme le frère ennemi de «Warmonger», tout aussi confus et automatique, mais plus réconfortant dans son approche mélodique. De mélodies, la fin de l’opus n’en sera pas déniée. La guitare acoustique sera à l’honneur sur «Shipwrecked», bien coupé en deux parties nettes. De la ballade on passe directement à des riffs tranchés et à un chant plus offensif. Plus audacieux encore, «Diminished Mind» donnera droit à une prise violente et engagée thrash. Un bon titre qui ne sera malheureusement pas bien accompagné par la batterie, qui s’est d’ailleurs montrée peu avenante sur une bonne partie de l’album. «Us Beneath the Sea» est sans conteste l’un des morceaux les plus mélodieux. Mais la légèreté du morceau et sa structure, essentiellement acoustique et ballade, va se faire pesante, lassante. Une trop grande impression de flottement s’en dégage. De plus, le jeu ne s’illustre pas pour son inventivité. «Blackest Day» passera pour un album de progressif basique, sans grande ambition, même si on retiendra un chant confirmé ayant un certain charme et une autorité. On soulignera également un niveau de production des plus satisfaisants, rendant un son propre, de bonne qualité. 66CRUSHER ne brille pas pour son niveau technique. On en attendrait qu’ils fassent plus démonstration de leur dextérité. Il faudra à 66CRUSHER de relever la qualité de ses compositions, d’y apporter davantage de recherches, si il veut se faire un jour une place au soleil. |
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