HRIZG Anthems to decrepitude [ 2011 ] |
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CD Durée : 48.54 Style : Black |
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Chronique : 05 mai 2011 , réalisée par Dyonisos | ||||
Pour savoir ce que ce nouvel album de Hrizg nous réserve, il n’y a qu’à jeter un coup d’œil sur la pochette de l’album. La religion est mise en avant plan, sous la personnification d’un ange aux allures louches ne nous inspirant guère confiance. On y retrouve également des créatures mythiques, notamment un dragon, ainsi qu’une civilisation lointaine, un bourg de l’époque médiéval. Je crois qu’il est inutile de vous dire qu’on retrouvera dans cet album une haine barbare par rapport à la religion. Le tout, teinté d’un gris, la couleur principale de cet opus (au sens propre et figuré). Ce qui laisse présager certains moments plus ambiant, moins violents, mais par conséquent plus sombres. Le gris étant utilisé par de nombreux groupes de Black où Hrizg puise ses majeures inspirations telles que Burzum et son chef d’œuvre : « Hivis Lyset Tar Oss » ou encore Nortt avec son terrible « Galgenfrist ». Enfin, passons à la musique… … Difficile d’écrire sur un album dont on ne se souvient pas. En effet, rien de reste, aucune mélodie, ambiance, rien! Enfin non, il y a quelques aspects qui méritent d’être nommés tout de même... Tout d’abord, malgré le manque flagrant d’originalité présent tout au long de cet opus, Hrizg arrive à terminer son travail sur une note d’espoir : « Broken Shield ». La mélodie médiévale contribue à nous laisser plonger dans cette ambiance typique au Moyen Âge, là où l’Église corrompue était encore à son apogée. De plus, au fil de l’écoute de ce titre, les ambiances de ce morceau se révèlent riches : le clavier, pour la première fois de l’album, est mis en avant plan. Ambiances douces, malsaines et féroces s’enchaînent avec cohérence. Une autre victoire peut être nommée avec l’interlude « Invernio ». Réussie sur plusieurs plans, surtout par rapport à la tristesse. Elle est maîtrisée, raisonnable tout en gardant ce style glauque, fil conducteur de l’album. Cette fois, c’est la guitare acoustique qui est utilisée. La pluie et les croassements de corbeaux se font également entendre sur ce titre. Ces effets ne sont pas indispensables mais rajoutent un grain de sel à la musique sans la faire devenir trop salée au point de la rendre indigeste. « In Solitude » arrive aussi à se soulever du lot par son tempo doom, sa guitare mélodique (relativement au reste de l’album) et des chœurs lointains arrivent à faire de ce titre, un titre dont on se souvient. En plus, il nous offre l’unique solo de guitare de cet opus. Bref, un titre agréable, mais, malheureusement, vite oublié. On retrouve également une mélodie grégorienne sur « Ab Aeterno » (sans doute pour remuer le couteau dans la plaie). Le chant grégorien étant la musique chantée à l’église au Moyen Âge. Chanté a capella, c’est-à-dire sans accompagnement instrumental comme on peut l’entendre dans « Ab Aeterno ». Hrizg s’est montré ingénieux sur ce point. On doit lui concéder cela, il sait recréer cette ambiance médiévale, parfois même religieuse. C’est à croire que Hrizg a plus de talent pour la musique plus lente et atmosphérique comme on peut l’entendre aussi dans le titre « Angercraft ». Le clavier utilise un son de voix, créant un effet de chorale mystique. Un clavier lugubre, un rythme lent, un chant entre le parler et le grognement. C’est dans ce domaine qu’excelle Hrizg. Autant dire alors que les titres dans le genre de « I Hate » sont dénués d’intérêt. Le tempo « blast » devient trop vite lassant. Sans doute parce que la batterie n’est pas assez convaincante. Ainsi, on ne s’étonnera pas que les titres qui sont sensés exprimer la rage à partir d’un tempo rapide sont ratés. Le chant, quant à lui, est une sorte de grognement. Ce chant caverneux aura notamment beaucoup plus d’impact lors des titres lourds, lents et sombres, que dans ceux où il tente d’exprimer sa rage. Bien que parfois lourd et monotone, il est fortement apprécié dans des titres comme « The Opposite of Light ». De plus, Hrizg utilise parfois des cris ou plutôt des hurlements, comme dans « Into Cave of Earth ». Le chant est l’autre élément clé du travail de Hrizg car il contribue énormément à faire ressortir le côté poisseux et crasseux de sa musique. Enfin, le son en général est comparable aux albums de Burzum, ce qui implique donc une qualité assez mauvaise. Cela en rajoute à l’ambiance glauque certes mais ruine inévitablement la crédibilité agressive de la batterie, ce qui affectera sa musique dans les tempos « blast » comme dit en haut. On dirait que le « blast » n’est pas pour Hrizg, car bien des groupes au son encore plus dégoulinant de saleté réussissent à maîtriser ce genre de tempo. Pour conclure, cet album, malgré quelques titres, n'arrivera pas à rester dans la mémoire des auditeurs. L’agressivité, si agressivité il y a, n’est pas assez maîtrisée. Encore au stade de chenille à se gaver des fruits d’ingéniosités des groupes tels que Burzum, pour ne nommer que sa plus grande influence. Cependant, certains moments ont été réussis, surtout au niveau des ambiances. Arrivant à niveau d’un Black Doom/Ambiant qui pourrait mériter d’être reconnu. Ainsi, je garde confiance qu’un jour Hrizg arrivera à devenir un papillon digne de la scène Black, nous inspirant la haine, la peur et la mort par sa funèbre musique. |
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