DESOLATE SHRINE
Tenebrous towers [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 46.23
Style : Death/black
  Infos :
  Contact label : http://www.nwnprod.com/
  Contact groupe : http://desolateshrine.bandcamp.com/
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 05 mai 2011 , réalisée par Dyonisos
   
La Finlande est devenue incontestable dans le domaine grandissant du métal. Nous y avons vu grandir des groupes tels que Children of Bodom, Ensiferum, Nightwish ou encore Shape of Despair. Autant dire que la Finlande est à l’origine de bien des groupes par ses richesses presque inépuisables de talent. Mais, qui dit grand nombre de groupes talentueux, implique indéniablement une féroce compétition. Les nouveau-nés ont effectivement peine à grandir, si ce n’est alors que dans l’ombre des géants nommés en haut par exemple. Ainsi, aujourd’hui il ne sera pas question du nouvel album de Children Of Bodom, mais bien d’un jeune groupe, Desolate Shrine, nous livrant leur premier travail, Tenebrous Towers.

Comme on peut le voir, la pochette est délicieuse, un mélange de couleur entre le noir et l’orange, couleurs peu utilisées dans les pochettes d’album. Les dégradés sont parfaits mettant en valeur les tours si nébuleuses. Rien à rajouter. Le groupe s’y connaît en art visuel, mais qu’en est-il au niveau auditif?
Avant tout, j’aimerais aborder la composition du groupe qui est, ma foi, assez original. Deux chanteurs et un musicien multi-instrumentiste, jouant la guitare, la basse sans oublier la batterie. Cependant, j’aurais tendance à dire qu’il était, à la base, guitariste, car c’est cet instrument qui est le plus en valeur tout au long de l’album.

Enfin, assez d'informations générales. Passons à la musique sans plus tarder.

« Violent », tel est le mot qui nous vient immédiatement à l’esprit lors de l’écoute du premier titre, « The Smell of Blood and Iron ». Le groupe officie dans un registre alternant, ou plutôt mélangeant, le Death et le Black. Dès la première seconde, le déluge commence. Batterie jouant son « blast beat », nous rappelant certainement le style Black. Cependant, la guitare se montre beaucoup plus lourde, ne jouant presque pas dans le registre de l'aiguë, contrairement au style Black avec son « trémolo picking » dans les hautes cordes. Ce qui nous montre que le style Death du groupe sera prédominant tout au long de l’album. L’effet créé est hallucinant, l’atmosphère est écrasante à souhait. Effectivement, les pièces dégagent une telle ambiance qu’il est juste de souligner que le groupe possède un talent pour la musique « atmosphérique ». Cependant, on est loin, même très loin des atmosphères du Black de Nortt par exemple. Ici, pas de synthétiseur, seulement la guitare.

Les variations, quant à elles, sont présentes, mais pourraient l’être encore plus. Effectivement, lorsque l’on décide de mettre des titres allant jusqu’à huit minutes, le défi principal est de garder l’auditeur attentif à la musique durant ce laps de temps. Desolate Shrine utilise notamment des passages acoustiques comme dans « Born to Lose One’s Way ». Elle possède une sonorité orientale en plus par conséquent, elle capte vite notre attention. Malheureusement, il faut faire plus que cela pour capter notre attention, car cela devient lassant à la longue… Sinon, ils utilisent les changements de tempo comme dans « Mouths of Baal » passant d’un tempo «blast» puis, brusquement, vers un moment plus lent, sans enlever une miette de brutalité. Encore une fois, l’effet est réussi, mais permettra-t-il au groupe de rester dans la mémoire des gens?

Si je dois dire le plus grand défaut de cet opus, c’est sans doute sa redondance. Car malgré la violence que dégage chacun des titres, on tombe vite dans le déjà-vu ou dans ce cas précis, le déjà entendu.
Cependant, ne soyons pas mesquin, Desolate Shrine arrive à se hausser de la masse, sans toutefois s’en détacher, ne nous leurrons pas, grâce à l’utilisation de deux chanteurs au timbre fort tourmenté. Cris déchirés, hurlements tourmentés et surtout, grondements inhumains se font rapidement entendre accentuant encore l’effet de lourdeur présent dans les morceaux. Le chant guttural est phénoménal dans « Mouths of Baal », tandis que les cris torturés excellent dans « No Place for Human ». Néanmoins, le chant Death est beaucoup plus présent dans cet opus. Sans doute préféré parce qu’il est nettement plus puissant. En fait, les cris et hurlements ne sont qu’artifices pour mettre en avant plan l'ambiance malsaine, soit le côté Black, que dégagent les titres. Effet fort réussi encore une fois. Bref, deux chanteurs fort talentueux qui sans eux, condamneraient inévitablement le groupe à une lente agonie.

Inutile de s’acharner plus longtemps sur cet album. Ce qu’il faut en retenir, c’est l’habile combinaison entre les deux chanteurs, avec leur multi-instrumentiste. Capable de nous offrir des morceaux lourds, puissants sans oublier une touche de Black, ajoutant cette ambiance tourmentée. Cependant, l'album se trouve à être un peu trop lassant par la longueur des titres. Un groupe qui, j’espère, arrivera à nous offrir des albums plus aboutis avec le temps. Pour un premier album, Desolate Shrine est parvenu à nous faire un album de métal venant des sombres profondeurs de leurs âmes, un disque « vrai ». Quoique la pierre de leurs talents est encore un diamant à polir...







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