CHRONIQUES ALBUMS

Formé en 2008 NEVER GIVE UP n’a un line-up stable que depuis juin 2010 . Autant dire que les lascars n’ont pas perdu de temps et ont dans la foulée enregistré leur premier Ep six titres, nommé « Vigilante». Du Hardcore pure souche, à la fois old school et cohérent vis-à-vis de la nouvelle scène.
Soyons d’accord : si vous êtes allergique au Hardcore ne poursuivez pas cette chronique, vous perdriez votre temps car NEVER GIVE UP n’est ni plus ni moins qu’un stéréotype ambulant. Agressif, lourd et instinctif sont les qualificatifs qui définissent le mieux leur musique dont le charme réside avant tout dans son caractère primaire. Le cachet de ces six titres vient de la production baveuse à souhait, parfois hasardeuse mais hyper communicative. De même, le mixage a été simpliste, ce qui en fait, n’est nullement un défaut. Au contraire, le groupe nous transmet un puissant sentiment d’urgence, nous sommes à deux doigts de sentir un douloureux accouchement aux forceps. Pour en revenir à la musique en elle-même, nous affirmons que tous les éléments d’un bon Hardcore sont au rendez-vous au sein de ce « Vigilante ». Ainsi two-step, beatdowns, plans trashy à la limite d’un vieux crossover façon ARKANGEL se côtoient joyeusement… bref de quoi plaire à tout le monde. Cependant, le revers de la médaille n’est pas mince puisque NEVER GIVE UP s’enlise dans un terrain hyper convenu, saturé de bonnes et mauvaises formations. La musique que propose « Vigilante » a clairement déjà été entendue quoique nous ne remettions pas en cause la potentielle efficacité qu’elle doit dégager en live. De toute évidence, la route sera longue avant que nos toulonnais trouvent leur véritable identité. Peut-être devraient-ils se focaliser sur cette ouverture Death-metal du dernier titre « No time to lose », où le beatdown est plus dépouillé que jamais et est porté par un chant à la limite du guttural, de quoi évoquer le tout premier album de WHITECHAPEL.
Un premier Ep donc intéressant, certes hasardeux, mais au fond relativement prometteur pour peu que la formation se décide à se consacrer soit au côté groovy, soit à foncer tête baissée dans l’ouverture Death-metal que promet « No time to lose ». Affaire à suivre donc.