REVOK Grief Is My New Moniker [ 2011 ] |
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CD Durée : 86.10 Style : Post-Hardcore |
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Infos : | ||||
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Chronique : 03 mai 2011 , réalisée par Bloody | ||||
Même si l'on ne bénéficie pas d'une bonne exposition, il ne faut pas nier que la France a un vrai potentiel pour la musique metal. A en voir les groupes qui composent notre hexagone, il est évident que l'on possède un bon vivier de formations qui ne demandent qu'à avoir plus de reconnaissance. C'est encore le cas avec cette nouvelle découverte : Revok Né en 2003 avec un line up recomposé de divers groupes maintenant passés à la trappe, Revok a sorti jusqu'alors deux EP ainsi que deux albums dont le dernier : "Grief Is My New Moniker". C'est sur le label MusicFearSatan qui compte dans ses rangs les excellents Year Of No Light que Revok compte nous asséner son post-hardcore bien ficelé. Au programme de ce "Grief Is My New Moniker" : du sang, la guerre, du chant écorché mais surtout des compositions chaotiques tout droit sorties d'un univers post-apocalyptique, un genre qu'affectionne particulièrement Revok. Si vous aimez les albums avec un fil conducteur à suivre, ici ce n'est pas la peine d'en chercher un : il n'y en a pas. Le seul moyen de suivre cet album c'est de se jeter corps et âme dans toute la folie et la noirceur qui résident dans leur musique; c'est le seul moyen d'en ressortir gagnant. Nombreuses sont les pistes brutales et noires ou bien celles aériennes qui laissent voir le bout du tunnel. De l'effréné "Mile End" au lent mais prenant "To Serve More" Revok réussit tout ce qu'il entreprend. Pourtant leur musique est assez complexe à saisir dans toute son intégralité ! Des partitions de batterie à n'y rien comprendre qui côtoient des lignes de basse bien senties qui ne martèlent pas sans arrêt, Revok fait son mix mais sans pouvoir l'expliquer, la recette fonctionne ! A cela ils y ajoutent un riffing totalement imparable et n'ont pas peur de le répéter des minutes durant. Surtout lorsque tout cela est superposé sur un chant écorché vif avec de longues notes, le tableau n'en est que plus noirci et sans espoir. C'est là que réside la magie de Revok. Plus ça dure longtemps, mieux c'est! Et ça ils l'ont bien compris. La majorité des titres dépassent les cinq minutes histoire de mieux étouffer l'auditeur mais malgré cela, la durée de l'album s'écoule vite et elle ne nous donne qu'une envie : appuyer sur play à nouveau histoire de reprendre une belle gifle. Au final ce "Grief Is My New Moniker" prouve que la scène post hardcore n'est pas morte, loin de là. On peut pratiquer des compositions aux structures très alambiquées sans que cela ne soit désagréable à l'oreille. Le tout porté par un univers très noir, Revok livre là un album majestueux. |
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