INDIAN Guiltless [ 2011 ] |
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CD Durée : 40.56 Style : Doom sludge |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
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Chronique : 02 mai 2011 , réalisée par Chart | ||||
Formé en 2003 à Chicago aux Etats-Unis, INDIAN évolue dans un style particulièrement massif aux tempos sacrément lents. Après un premier E.P en 2004, le groupe enchaîne les albums. Aujourd’hui le groupe sort son quatrième album, « Guiltless » au son et aux riffs toujours plus écrasants. La production de ce groupe, comme dit plus haut, est particulièrement écrasante. L’accordage du groupe est particulièrement bas et ça se sent dans le son. Tout est fait pour qu’on ait l’impression de se faire écraser très lentement par un bulldozer. Même la voix a été travaillée dans ce sens en y ajoutant une bonne dose de distorsion. Le son naturel des instruments est forcément un atout majeur dans la production. L’électronique ne permet pas d’obtenir ce grain naturel qui caractérise si bien ce style de groupe. C’est aussi une marque de fabrique dans le sludge. Ce sont les amplis qui font le boulot avec quelques effets afin d’apporter un peu de puissance. En tout cas, cette production ne vous laissera sûrement pas indifférent. Ce genre d’album n’a jamais été fait pour contenir un nombre impressionnant de morceaux. On en compte seulement 7 sur celui-ci. Il faut dire que d’une part, ce sont des morceaux assez longs et que d’autre part, enregistrer un album trop long aurait de quoi rendre l’auditeur complètement fou. Ce style de musique est tellement intense et profond qu’il faut aux novices un certain temps avant d’en apprécier la saveur. On est loin du metalcore et autres styles nettement plus orientés vers un public jeune. Je ne pense pas que les fans de HADOUKEN ! puissent apprécier ce disque. Il vaut mieux s’adresser au public de NEUROSIS, TOMBS, ou BLACK SHEEP WALL. Le premier morceau « No Grace » est une entrée en matière très directe. INDIAN ouvre son « Guiltless » sur un tempo plus élevé que sur d’autres morceaux. On est pris directement par ce bulldozer. « No Grace » ne semble pas déterminer à vous lâcher facilement. Le chant est vraiment torturé sur ce titre, à la limite des cris propres au black metal première génération. La fin du morceau est prodigieuse avec ce retour à plus de mélodie. L’effet est d’autant plus prenant que l’on n’a pas à faire à un gimmick. « The Fate Before Fate » est un peu plus mélodieux que son prédécesseur mais on n’en garde pas moins une énergie implacable. L’ambiance y est d’ailleurs un peu plus malsaine, encore une fois assez proche de certains groupes de black metal. Pourtant même si tout pourrait éloigner les deux styles, on retrouve quelque chose de commun assez fort. Le titre éponyme, « Guiltless » ralentit considérablement le tempo. On obtient un mur du son fabriqué sur très peu d’accords mais vraiment impressionnant de puissance et d’une ambiance à vous coupler le souffle. En comparaison, « Guilty » est un morceau rapide. On se relâche légèrement et on commence à reprendre une respiration normale. En fait, je déconseille ce disque à ceux qui souffriraient de crises d’angoisse chroniques, ils risqueraient fort bien de flancher quelque peu. En tout cas, s’ils tiennent jusqu’au dernier morceau, « Banality » c’est qu’ils ont suffisamment de courage pour affronter leurs propres démons. Ce titre est certainement le plus lent de l’album. C’est en tout cas le plus long avec ses neuf minutes de lenteur extrême. C’est parfait pour finir cet album sur une touche toujours plus convaincante. INDIAN ne fait pas semblant avec « Guiltless » et réussit à proposer quelque chose de singulier. Les amateurs du style devraient être ravis de découvrir ce groupe. Il y a peu de chance pour qu’ils restent insensibles devant un tel mur du son. |
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