CHRONIQUES ALBUMS

SIKTH, MESHUGGAH, des exemples de groupes dont les compositions proposent des structures vides de tout complexe, et des exemples pour plusieurs générations de musiciens. Parmi ces musiciens, on nottera notamment ceux de PERIPHERY ou encore ceux de TESSERACT. Ces exemples font partie de ceux qui ont réussi à se créer une propre identité à partir de leurs maîtres à penser, et ils font partie d'une très faible minorité.
Et donc parmi ceux inspirés par toutes ces rythmiques de folie, on retrouve OF LEGENDS. Sur le papier, ça semble bien bon : une découverte de Benjamin Weinman, le guitariste virtuose de l'excellent groupe de Mathcore THE DILLINGER ESCAPE PLAN, ça à de quoi faire baver plus d'un ( moi le premier ). Seulement, une bonne dose de déception va pouvoir déferler sur mes tympans pleins d'espoir.

On insère le CD. Première piste, "Nothing Matters" : ça gueule sec, ça fait du bien, ça défoule, et on retrouve ces rythmiques froides et carrées si proches des groupes cités ci-dessus. De plus, on l'entend à la batterie, le niveau est là, c'est clair et net. Non, le problème va se poser par la suite. Lecture de la seconde piste, "Death eyes". Ah bon, c'est la seconde piste ? Moi je n'y entends qu'une simple suite. Oui, en effet l'album est extrêmement linéaire. Le constat, à la fin de l'écoute de l'album ( le soupir de soulagement à la fin était de mise ) est le suivant : l'impression d'avoir en face de nous un seul ultra-linéaire nous submerge dès la troisième piste. Définir la musique de OF LENGENDS est malheureusement extrêmement simple : un gros bloc de musical bien "bourrin" comme il faut, mais sans la moindre nuance. À ce moment, il faut bien avouer qu'il est dur d'évaluer l'album positivement. Dommage, d'autant plus que les musiciens possèdent une technique irréprochable.
En effet, rien qu'au jeu de batterie de la première piste, on ne peut qu'affirmer une seule chose : les musiciens sont bons. Bigrement bons, même. Dur de se faire cependant une opinion sur le jeu des guitaristes qui se cantonnent aux mêmes riffs hardcore lassant la majorité du temps, mais qui gèrent bien sur les maigres breaks que comporte l'album. La basse, bien groovy et prenante, quant à elle, est vraiment l'effet positif de cet album, même si les rythmes restent très redondants.

OF LEGENDS nous livre ici un album faible de par sa composition redondante et ennuyeuse, malgré une production en béton armée et le nom de Ben Weinman qui ne pouvait suggérer que du positif. Gros défouloir, mais de très courte durée. Dommage.