AMBIVALENCE Silicone magic [ 2011 ] |
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CD Durée : 30.19 Style : Death/grind expérimental |
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Chronique : 25 avril 2011 , réalisée par GOHR | ||||
AMBIVALENCE est tout ce que l’amateur de Brutal-death peut espérer. Loin des clichés Gore, des images chaotiques, la formation ukrainienne aborde avec « Silicone Magic » la thématique de la chirurgie esthétique et de la difformité, de quoi nous rappeler « Brazil » de Terry Gilliam. Pour le dire autrement, AMBIVALENCE fait du Death-metal de façon intelligente. Sa musique repose sur un contraste quasi permanent entre un brutal Death/grindcore et des mélodies beaucoup plus subtiles. Par exemple, « Apathetic » est pendant ses deux tiers une chanson des plus « brutales », puis soudainement arrive un plan groovy, avec un clavier entraînant. En forçant un peu les traits, nous sommes à deux doigts du swing, du middle Jazz, du charleston et de l’Amérique insouciante du début du vingtième siècle : grandiose !!! La section rythmique n’est pas en marge lorsqu’il s’agit de s’aventurer sur un terrain groovy. Ainsi, une basse ronde digne de BETWEEN THE BURIED AND ME se partage le terrain avec une batterie très jazzy, comme lors des excellents « Addicted to blindness » et « Kalavalom ». Par ailleurs, à défaut de sonner rétro, la formation est aussi très moderne. Nous irons plus loin dans notre analyse et nous affirmerons, d’ailleurs, qu’AMBIVALENCE, n’est pas seulement un groupe de Death-metal, mais qu’il est avant tout un magnifique objet post-moderne. C’est le melting-pot le plus fou de nombreuses esthétiques. Entre Electronique, Jazz, Grindcore et ce livret qui reprend des photos de modèles siliconés, le groupe aborde avec finesse les thématiques du métal extrême. Nous décelons dans « Silicone Magic » quelque chose de profondément gore et pornographique, pourtant, à l’inverse de nombreuses autres formations « basses de plafond », AMBIVALENCE aborde cela à travers une esthétique/musique personnelle, complexe et extrêmement problématique au niveau de la symbolique. Bref, en seulement huit titres et trente minutes, AMBIVALENCE se hisse très haut dans la liste des groupes actuels qui valent la peine d’être soutenus. Aussi complet musicalement qu’esthétiquement, il s’agit d’un album assumé, surprenant et aucunement lassant. La conclusion est sans appel : vous devez écouter AMBIVALENCE, que vous soyez amateurs de Death/grind, d’industriel ou de métal expérimental/prog. « Silicone Magic » n’est ni plus ni moins qu’un chef d’œuvre de concision et d’aboutissement, venu tout droit d’Ukraine. |
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