OMMATIDIA
In This Life Or The Next [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 45.07
Style : Dark Metal
  Infos :
  Contact label : http://www.season-of-mist.com
  Contact groupe : http://www.ommatidia.net http://www.myspace.com/ommatidiaband
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 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 21 avril 2011 , réalisée par Valentheris
   
Le split de The Old Dead Tree avait contrarié un grand nombre de fans, adeptes invétérés de leurs trois albums portés aux louanges par les critiques et pour qui le vide laissé depuis ne s'était jamais comblé. Que ceux-ci sèchent le peu de larmes qu'il leur reste car Nicolas Chevrollier (guitare) et Vincent Dahnier (basse), reprennent du service sous une nouvelle bannière, OMMATIDIA, toujours animés d'une forte passion musicale et possédés par de multiples influences de groupes majeures de scènes en tous genres. Ce premier album intitulé "In This Life Or The Next" voit le jour grâce à une collaboration avec Season Of Mist qui va certainement permettre à nos compatriotes français d'imposer leur Dark Metal rapidement dans nos contrées et outre-Atlantique, ce qui n'est pas un mal pour eux, ce premier opus s'avérant être d'une certaine qualité.

L'atmosphère de l'album développe un aspect fatidique, une sensation de regret voir même de tristesse évoluant de pistes en pistes sous plusieurs formes, parfois s'exprimant pleinement mais en déviant ou s'arrêtant au moment opportun, évitant ainsi avec brio le trop plein de sentiments dans lequel certains groupes s'enferment jusqu'à l'étouffement, noyant ainsi l'intérêt musical de leurs compositions, montrant alors sans le vouloir une forme superficielle de leur message ou leur concept. Non, si un bon point doit être accordé à OMMATIDIA c'est bien celui de faire ce qu'il faut quand il faut et avec une précision louable. Depuis l'illustration de la pochette représentant fort bien le contenu de l'album tout en laissant place à une certaine interprétation, tout en passant par l'introduction "Only Found By Those Who Seek" amenant cette ambiance prenante sous le couvert d'un chant fantomatique semblant lointain, mais aussi étrangement proche, jusqu'au premier vrai titre : "Starspeed God" débarquant avec un riffing nerveux laissant toutefois la belle part aux mélodies, tout semble avoir été fait en sorte pour plonger l'auditeur dans le monde et les pensées du groupe.

Rappelant tantôt Katatonia, tantôt Paradise Lost dans leur période plus récente tout en incorporant à leur paysage diverses touches d'autres styles mélangées avec parcimonie pour un rendu en adéquation avec le registre originel, le groupe digère ses influences tout en ressortant quelque chose de solide et abouti. Chaque musicien s'exprime à son aise, la composition rend chaque partie instrumentale fluide pour une appréhension optimisée de la chose quelque soit le registre rythmique ou ambiant. Que ce soit à travers "Leaning On Complete Affinity" ou "Serendipity" où les riffs de Nicolas et Gilles évoluent dans un registre fatidique se renouvelant de parties en parties soutenues par le jeu de batterie de Olivier Rouget très proche du Doom, surtout sur le superbe "Disclosure", au final l'auditeur n'a qu'une chose à se dire : le dosage est bon !

On regrettera cependant une certaine homogénéité dans les compositions qui bien qu'elles recèlent chacune une particularité ne se démarquent pas assez entre elles. En fait il s'agit de ce genre d'album où chacun trouve midi à sa porte, il n'y a pas de morceau au dessus du lot, juste huit compositions parmi lesquelles chacun pourra choisi ses favorites car celles-ci demeurent d'un niveau de qualité égale. Cette homogénéité est-elle donc un défaut ? Non dans le sens où le concept de l'album basé sur les choix et les regrets liés à ceux-ci trouve tout son sens dans l'atmosphère véhiculée par la musique et que la compacité de la chose renforce le tout. Et puis cela n'empêchera pas de se délecter de certaines pistes telles que "Unaffected By Loss" et de son rythme très entraînant où la basse de Vincent résonne agréablement derrière le chant (orienté growl) de Guillaume Richard ou encore "Shy Away" et son riffing alliant mélodie et nervosité habilement.

OMMATIDIA signe donc là une première sortie de bonne facture qui devrait en rendre pas mal impatients quant à une éventuelle prochaine sortie ou tournée. Si le groupe continue dans cette voie, il pourra s'affirmer sans trop de difficultés parmi les formations françaises à suivre dans le domaine mélodique, voir même parmi les meilleures. Mais il est bien trop tôt pour le dire...







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