OZ ONE At your Own Risk! [ 2010 ] |
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CD Durée : 48.09 Style : Ska Punk |
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Chronique : 13 avril 2011 , réalisée par Bakounine | ||||
Le ska est souvent considéré par les gens qui ne s’y sont jamais intéressés comme du punk avec des cuivres par-dessus et qui fait bouger. Et le nom du fleuron du genre, celui qui est connu pour son titre Cannabis même par des personnes n’y entendant absolument rien, notamment une large part des métalleux, étant Ska-P, ceci explique peut-être en partie cela. Mais le phénomène est quand même bien plus large que ce groupe, aussi génial soit-il. Car la base principale du ska, demeure le reggae présent dans les rythmes chaloupés et les passages de guitare à contretemps. Or, s’il y a bien un genre qui s’éloigne du style de prédilection du remarquable webzine dans lequel j’écris, c’est bien le reggae. D’ailleurs, l’étude « L’âge du metal » de Robert Culat place le reggae en dernière position des styles de musique autres que metal écoutés par les métalleux (5.80%), derrière l’electro et le rap/hip-hop… Autre cliché, le ska-punk n’est pas forcément engagé, il y a deux courants, les purs « Keupons » comme Ska-P, Against All Authority ou encore Citizen Fish et le courant purement festif et humoristique, dans le sillage d’un Reel Big Fish dans un esprit que l’on pourrait rapprocher de celui d’un Korpiklaani (Reel Big Fish a d’ailleurs sorti un album intitulé « Cheer Up ! » et un de ses tubes s’appelle « Beer »). C’est d’ailleurs plus dans ce style que l’on va se retrouver avec cet album, dont les paroles ne parlent quasiment que de fêtes et de ce qui va avec (la musique, boire et les filles, notamment une certaine avancée anatomique qui fait l’objet d’une chanson dédiée : « Boobies ») Contrairement à la majorité des groupes de metal, la réputation des groupes du style se fait plus souvent par les concerts que par ses albums, Oz One (Non,non, pas les moldaves qui chantent sur l’aile d’un avion) en est un très bon exemple, puisque ce groupe français (du 92) sort son premier véritable album pour fêter ses dix ans, alors-même que le groupe a déjà tourné avec un certain nombre de pointures du style, et ce jusqu’en Lituanie où a été tourné le clip de l’album… Mais intéressons-nous au contenu de l’album. Dans un esprit toujours festif, nous naviguons entre les plages calmes dans un esprit reggae (« Goodbye », « Do You Believe ? ») et des choses plus énergiques, dans un esprit fanfare, hybride entre Mano Negra et Uncommonmenfrommars (« The Girl on the Right Side », « Boobies » ou encore « Having Fun Tonight »). Les guitaristes sont moins mis en avant que sur un Ska-P pour laisser plus la place au saxophone, à la trompette et à l’accordéon. Les voix sont dans le ton. On se devra de pointer le dernier titre éponyme, sur lequel nous nous devons de noter la présence d’invités de prestige : le clavier de Madness, le joueur de bugle (ou flügelhorn) de Reel Big Fish et le batteur de The Ruts (groupe disparu après l’overdose de son chanteur en 1980, et qui a marqué de son empreinte les groupes métissés que sont Fishbone et Bad Brains notamment) L’ensemble est entrainant et bien fait, même s’il ne peut clairement égaler le live, ce qui est toujours le problème de ce genre de style. En tout cas, Oz One s’affirme comme un des espoirs du style, sans se prendre pour autant la tête. Cet album résume plutôt bien le parcours de ce groupe, qui a fait son chemin dans cette scène de manière admirable. Une phrase tirée de l’album résumera d’ailleurs plutôt bien l’étendu du parcours accompli depuis 10 ans: « Do you believe we shared the stage with them. Yeah our Youth Idols, now some became friends »/ (Le crois tu? Nous avons partagé la scène avec eux. Parmi nos idoles de jeunesse, certains sont devenus nos amis) En tout cas, nous sommes ici à des lieux du metal, mais si jamais d’autres amateurs viennent à passer, retenez le nom d’Oz One, il en vaut la peine. |
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