STEREOXYDE Daemonii Sapiens [ 2011 ] |
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CD Durée : 53.18 Style : heavy metal |
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Chronique : 11 avril 2011 , réalisée par Riding-Hood | ||||
Depuis 1999, date de sa formation, le groupe de Fos-sur-Mer, STEREOXYDE, n’a eu de cesse de progresser. Une démo en 1999, un premier album live en 2002 («Liveage»), puis un véritable album studio en 2006 (le bien nommé «La Création de l’Homme»). Et depuis, plus grand-chose. Enfin, façon de parler. Ce sera pas moins de 5 ans après ce dernier volume qu’un autre album studio fera son apparition. «Daemonii Sapiens», toujours frappé du célèbre label français Brennus, s’annonce comme l’album noir de ce groupe de heavy encore méconnu. Si l’on fait une comparaison par rapport au précédent opus, on constatera que le groupe a indéniablement gagné en maturité. C’est ce que l’on observe surtout avec la voix de Doumé Rossini qui a pris en pertinence et en volume. Le chant français n’est pas des plus aisés en heavy metal. Mais on doit reconnaître qu’il s’en sort remarquablement bien. Mieux que sur «La Création de l’Homme». Un chant puissant, appliqué, qui soulèvera le bon morceau «Sorcière», et ses riffs motorisés en constant mitraillage. Un chant qui se renouvelle donc, qui se professionnalise, osant même parfois de puissants aigus. Cette amélioration après ces cinq années de pause ressortira également du côté des instruments. Nos musiciens feront l’étalage de leur complète maîtrise et dextérité sur le mélodieux «Terre d’Accueil». Titre puissant d’entrée, avec des lignes de guitares ascensionnelles et un refrain entêtant. « Perry Pathétique » jouit (sans mauvais jeu de mots) d’un excellent travail de composition. La batterie de Jérôme Carenco y est bien présente. Les guitares, elles, sont là pour servir de solide assise au chant. Un très bon titre aussi bien sur le plan musique qu’au niveau des paroles sans délicatesse, mais étonnamment bien tournées. Ce sera aussi le cas d’une bonne majorité des compositions qui bénéficieront en général de textes convaincants et inspirés. Un album noir pour des titres teintés d’ombre. Cela ne respire pas forcément la joie suivant les thèmes abordés, et surtout par cette musique qui se révèle ombrageuse. C’est ce que l’on retiendra de titres comme «Ethanol» et «Histoire d’un Conscrit», marqués par un tempo lent et un chant langoureux. Un style plus contrasté et tortueux en revanche sur «Ange» et sur « Mister Lear» un peu dans la même veine que les chansons du confrère DEMONTOOL; mais également sur «Où es-tu?». Là, les guitares montent ostensiblement en volume et échafaudent des sorties magistrales. Un morceau chargé en émotions. Des émotions perceptibles essentiellement sur son refrain envoutant. A ces morceaux se sont vues ajouter deux autres issues de l’album live «Liverage». À savoir, «A la vie à la mort» et «Mutilation Contrainte». Ceux-ci paraîtront sur ce présent volume entièrement remasterisés. Des titres adoptant un ton bien speed metal. Le grésillement des vibrations de guitares pourra paraître toutefois assez gênant. De plus, il couvre la voix de Doumé Rossini. Cet ajout sera donc diversement appréciable. Mais cela a le mérite d’être bien vif et de finir correctement l’album. Ceux qui ont apprécié STEREOXYDE avec «La Création de l’Homme» vont adorer «Daemonii Sapiens». Les autres découvriront un heavy français efficace, cossu. Une énergie, un sens du rythme qui oscillera entre heavy et speed metal. Voici le maillon manquant entre le modeste DEMONTOOL et l’illustre ADX. Parvenu à faire usage des premiers outils en heavy, STEREOXYDE a réussi son évolution en «Daemonii Sapiens». |
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