CITY WEEZLE
taboo [ 2010 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 68.18
Style : Fusion/metal avant-gardiste
  Infos :
  Contact label :
  Contact groupe : http://cityweezle.free.fr/ http://www.myspace.com/cityweezle
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 09 avril 2011 , réalisée par Bakounine
   
L’avant-gardisme est une notion bien présente dans le metal, car un bon nombre de groupes ont essayé de sortir des sentiers battus et on a pu y placer beaucoup de groupes, qui n’avaient pas grand-chose à voir entre eux, d’Ulver à Sleepytime Gorilla Museum, de Whourkr à Ephel Duath, de Strapping Young lad à Unexpect, de Mr Bungle à Arcturus…

Avant-gardiste, City Weezle l’est incontestablement et pour résumer le chef d’œuvre que nous livre ce groupe français au chanteur irlandais d’origine, on pourrait dire que ce « Taboo » contient un peu de tout et beaucoup de n’importe quoi…
Dès le premier regard sur la pochette pseudo pop-art, on se doute qu’on va arriver sur un truc barré à souhait.

En effet, tout ici est à profusion que ce soit la diversité des instruments (banjos, clarinette offrant de nombreux solos, violon,…) et des passages musicaux.
Et ce, dès le premier morceau : Hot Potato qui après une intro funky-groovy-jazzy assez classique, nous balance une ligne de chant délirante et obsédante sur un break basse-batterie. On aura ensuite une partie pseudo-classique avec violon puis chorale de voix a capella, pouvant faire penser à Queen ou aux très à la mode Voca People. Puis des interférences radios variées avant une petite reprise de l’intro. Tout cela restant parfaitement cohérent…
Et ce titre n’est qu’un parmi d’autres et chacun recèle des passages inattendus, entre les parties jazzy occupant la majorité des morceaux.
La voix est très variée passant de délires bruitistes du chanteur rappelant vaguement un Patton (« Cunning Linguistics », « Taboo ») ou alors les délires d’un Daniel Gildenlöw de Pain of Salvation (« Welcome to Hicksville »).
Les musiciens sont tout simplement excellents réussissant à être carrés et cohérents malgré les changements de style, les solos de clarinette et les breaks de basse de Maxime Gibon, Ai Uchida le percussionniste se révélant également très bon…

Dans les morceaux/parties intéressantes à noter, on trouvera :
« El Matador », morceau d’inspiration latine et qui nous promènera entre salsa, samba, musique gitane et Flamenco dans un rythme effréné…
Un trait jazzy-funky de saxophone (ou de clarinette) omniprésent sur le morceau « Abuse »
« Nimformation », morceau exceptionnel aux multiples références et aspects qui seraient trop longs à être énumérés, on signalera quand même une fin de morceau en musique klezmer de tout premier ordre…
On notera également « The Leprechaun » avec une espèce de mélodie pseudo-celtique qui donnera place à une voix jouissive à mi-chemin entre le farfadet et le korrigan avec un merveilleux solo de violon celtique.
On trouvera également pléthore d’hommages et de références : Pink Floyd « Welcome to Hicksville », Queen « Nimformation », Whourkr « Hot Potato » et je suis sûr que l’on peut en trouver d’autres...

Au final, nous avons là une œuvre complète et d’une bonne longueur. L’originalité est telle que l’on n’a pas le temps de s’ennuyer. Après, il faut bien entendu être (extrêmement ?) ouvert aux structures bancales, aux incohérences rythmiques, aux voix bizarres, au free-jazz… M’enfin, on ne peut que complimenter ce Taboo, premier pavé lâché par City Weezle dans l’auge de la musique barrée et avant-gardiste…
Je conclurais ma chronique par trois mots qui résument plutôt bien l’esprit de ce disque : Abricot, Tétraèdre, Astéréognosie…







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