ALEA
Mise en abîme [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 38.14
Style : Rock/metal
  Infos :
  Contact label : http://www.m-o-office.com/
  Contact groupe : http://www.myspace.com/alearocks
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 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 08 avril 2011 , réalisée par Bakounine
   
Aléa, jeune groupe français (enfin, pas si jeune que ça puisqu’ils ont débuté en 2004) sort son premier véritable album «Mise en abime» chez M&O office. D’ailleurs il me semble important de signaler une fois encore le travail de ce label qui ne cesse d’œuvrer pour sortir les premières œuvres de jeunes artistes, Guillaume Pingard et Tenebrarum Infanteus pour ne citer qu’eux.

Donc, Aléa est un groupe proposant une musique riche et complexe, dérivant de manière non prévisible entre rock, screamo et néo metal (certains aspects pourraient même se rapprocher de certaines productions de la Team Nowhere) avec des touches progressives.

L’un des points-clefs de l’album est la présence d’un chant en français uniquement avec des textes riches, même si parfois difficiles à comprendre et interpréter… Ce chant qui évoluera entre deux pôles : une voix hurlée travaillée et un chant clair plus naturel oscillant, parfois les deux en même temps.
La musique n’est pas en soi très violente, à l’exception de la voix par moment, les guitares sont même souvent assez mélodiques avec quelques plages quasi atmosphériques, même si elles savent aussi mettre de l’énergie quand c’est nécessaire avec des passages se rapprochant du stoner. Le bassiste est très présent et ses apparitions pleines de justesse enrichissent la musique, le batteur ne blaste pratiquement pas mais le combo arrive quand même à dégager une intensité méritoire, un peu comme Aqme dans ses premières productions.
On trouvera des refrains entêtants (« Laisse », « Provoquer son passé ») parfois même trop (« Renverser les réalités »).
Chaque chanson possède sa propre identité et une certaine richesse. Elles dégagent leur propre atmosphère tout en se suivant avec cohérence, d’autant que la plupart du temps elles s’enchaînent sans véritable césure entre elles.
On pourra noter des passages plus remarquables que d’autre, en vrac, le morceau « Souffle » étonnante transition atmosphérique, un «Teste encore » dont j’apprécie particulièrement le fort parti-pris avec la présence d’une voix limite parlée à la fin amenant une appréciable tension (cette voix me fait d’ailleurs penser à Noir Désir, j’ignore pourquoi). Le morceau « tube » sera sans doute « Les dés sont jetés » qui synthétise plutôt bien ce qu’est l’œuvre du groupe et sur lequel devrait d’ailleurs être tourné le clip de l’album. Mais je lui préfère personnellement « Se souvenir de l’avenir » avec son refrain très fort.

On a donc là une œuvre prometteuse et intéressante dans un style quelque peu déclinant (avec les splits d’un certain nombre de groupes et l’évolution d’un Aqme) même si elle souffre encore de quelques imperfections dans les transitions, et quelques maladresses et fautes de goût (notamment une intro qui m’a fait peur tellement elle me paraît longuette, pompeuse et sans intérêt). Enfin, voilà, ne reste plus qu’à les féliciter et les inciter à poursuivre leur chemin avec d’autres productions qu’on écoutera avec attention.







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