DEFICIENCY
State of Desillusion [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 65.18
Style : thrash metal
  Infos :
  Contact label :
  Contact groupe : http://deficiency.fr http://www.myspace.com/deficiency57
  :: LIRE L'INTERVIEW ::
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
Pavillon 666 - metal rock webzine
TECHNIQUE
Pavillon 666 - metal rock webzine
PRODUCTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
EMOTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
  Chronique : 05 avril 2011 , réalisée par Riding-Hood
   
DEFICIENCY est un petit groupe de thrash metal français, nouvellement affiché au tableau, qui aura eu pour premier fait de gloire de remporter le concours du Music Academy International de Nancy organisé en 2008. Une petite victoire pour cette formation issue de Moselle créée la même année des cendres de BLACK AGE, et tenue alors sous la houlette du leader frontman Laurent Gisonna et du bassiste Samuel Benvenuti. L’aventure continue avec l’enregistrement en 2010 d’un premier album autoproduit dans le studio de Benjamin Marchal, membre de CADAVERIC HUNTER et de MY DARK PROJECT. Ce dernier sera pour l'occasion guest au chant sur deux des titres. Mais la situation devient orageuse et Samuel se voit remercié et quitte la formation en pleine session enregistrement. Laurent est donc obligé de tenir la basse en plus du chant et de la guitare pour les besoins de ce premier album. DEFICIENCY parviendra par la suite à recruter un nouveau bassiste en la personne de Vianney Habert. C’est en 2011 que sort ce premier album, issu d’un travail de longue haleine. «State of Desillusion» se veut être l’ambassadeur d’un thrash français mêlant authenticité et technique.

Cette authenticité va se retrouver dans un thrash metal ressourcé. «Brain Autopsy», mais encore «Reconquered» se caractérisent pour leur grande approche avec le thrash à l’ancienne. Celui pratiqué en Californie dans les années 80. Des riffs salvés et hargneux d’une grande élasticité. Un thrash remarquablement animé sur «Reconquered», surtout sur sa moitié de piste. La batterie devient alors des plus fracassantes et les guitares se mettent dans un état second, avant de reprendre leurs esprits et de s’élancer dans la voie commune prise en première moitié, mais avec une vitesse plus conséquente. Une vigueur à l’ancienne que l’on pourra également retrouver sur le mélodieux «Volition». Les solis de fin du titre sont de purs orgasmes.

DEFICIENCY est capable de pratiquer un thrash plus étriqué, avec un tempo plus lent à l’image d’un METALLICA début des années 90. C’est le constat que l’on pourra faire à l’écoute de «The One Who Possesses Me». Il ne faudra pas tenir compte du chant plus proche du chant hurlé typique des formations de groove metal et de neo-thrash. Part de l’influence de MACHINE HEAD revendiquée par le groupe, qui se percevra avec certitude sur «Neverending Fall». Un chant violent vous saute à la gorge d’entrée, le rythme devient plus martelé, même si le titre dans son ensemble n’est pas dépourvu en mélodies.

Un son matraqué et tapageur plus enclin à un thrash moderne ressort d’une bonne partie de l’album, notamment sur le mécanique «Weakness of Mind» , mais aussi sur «Blurred Inception». Le rythme y est syncopé, bien nerveux et nourri. De cette rigidité, on en retient une indéniable puissance. Mais cela mettrait parfois trop l’accent sur la répétition. Cette mauvaise impression de répétition est le gros défaut de «The Guide» qui souffre de ne pas laisser assez de liberté aux instruments. On remarquera ici la présence vocale du guest, Benjamin Marchal. Elle sera bien plus éloquente sur «Too Weak to Fight». Titre froid et menaçant, alternant passages syncopés et prises de vitesse. Une froideur bien présente aussi sur «Sight of Despair». Morceau bien charpenté. Il y a un énorme contraste entre sa première moitié et sa deuxième. Lent et cogneur au début, faisant place par la suite à un véritable fourmillement des instruments.

De l’authenticité, de la modernité, des riffs salvés ou syncopés. On a tout ça sur le titre instrumental «Path to Nowhere», véritable démonstration et étalage des six cordes. Au milieu de cet effort la surprise viendra de la présence d’un passage bluesy. Preuve que le groupe n’est pas strictement cantonné au thrash et qu’il est capable de traverser d’autres rives.

DEFICIENCY nous offre ici un premier album satisfaisant. On pourra affirmer dans le même temps qu’il y a une certaine fragilité dans des compositions parfois linéaires ou délivrant un thrash sans grande originalité, sans grand champ de vision. Cependant tout ceci reste bien calibré, très technique. DEFICIENCY a du coffre et un véritable potentiel qui demanderait encore à exploser. Peut-être une future grande révélation du thrash français. «State of Desillusion» est la première pierre d’une formation qui ne demande qu’à s’élever.







AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE
DEFICIENCY - The prodigal child DEFICIENCY - The dawn of the consciousness