CHRONIQUES ALBUMS

John Walker (du fameux groupe UK Cancer) revient sur le devant de la scène avec son nouvel et second opus studio dans sa nouvelle formation : Liquid Graveyard. Groupe qui est basé en Espagne et qui possède en son sein une chanteuse qui n’est autre que…la femme du leader, c'est-à-dire Raquel Walker. Rassurez-vous, le reste du groupe n’est pas de la même famille. Analysons donc ce nouveau « The fifth time o died » de plus près.

Le groupe se veut « hybride » dans la démarche musicale, comprenez par là que vous aurez donc droit à un véritable patchwork « tout style », idéal pour ceux qui sont ouverts ou qui veulent découvrir d’autres sonorités. Nous aurons droit à un chant death (Angela Gossow n’a qu’à bien se tenir) dès le premier titre qui se veut être un mix entre du black/death et dont les guitares et rythmiques me feront penser à du Enslaved. Et comme le groupe se veut crossover, le second titre cassera la bonne lancée du début avec un titre tiré tout droit de Sirenia et autre Tristania avec un chant féminin cette fois-ci en alternance entre clair et limpide (assez convaincant il faut bien l’avouer) et un chant death qui pour moi tire bien plus vers le black/dark. C’est mélodieux, c’est frais, c’est entraînant, même si on est loin d’un registre franchement progressif et technique, le tout restant assez basique dans la composition. C’est d’ailleurs un peu le reproche que je fais à cet opus qui reste néanmoins bon, mais il n’apporte pas réellement d’avancées ni de réelles ambitions. On copie/colle un peu tout ce qui se trouve déjà sur le marché, et roulez jeunesse. L’alternance entre titres dark plutôt atmosphériques et d’autres plus death/black sera le point fort mais attention justement à ne pas en abuser systématiquement. Quand vous écoutez le quatrième titre, la ressemblance avec du Theatre of tragedy est assez troublante. Alors je veux bien que le groupe s’annonce comme « avant gardiste » mais tout a déjà été fait et rien dans leur musique est franchement moderne et « avant gardiste ». Les rythmiques seront sans doute le point faible avec des redondances et un air de déjà vu sur chaque titre.

Vous l’aurez compris, cet album s’adresse à un public peu exigeant et qui se satisfera de titres sympathiques, entre black/dark/death, dans une ambiance relativement calme. Mais ceux qui attendront un album mur, rempli de bonnes idées, de breaks imparables, de technique ou de variations en seront pour leur frais et devront sûrement attendre quelques albums de plus. Mention à la production honnête et à une pochette qui surpasse sans problème la précédente. Bon mais, sans plus, un peu fade à mon gout.