CHRONIQUES ALBUMS

Quand on parle de punk horrifique où « LES MISFITS » ne sont plus à présenter par leur popularité plus qu’exemplaire, « BLITZKID » lui aussi est une valeur sûre du style. Formé en 1997 à Bluefield en Virginie, le trio avec « Apparitional » nous fait part de son septième album. Ayant signé avec un label international, le trio s’est donné les moyens de conquérir des scènes où leur popularité n’est pas à son comble.

Donc qu’en est-il de « Apparitional » ? Eh bien la troupe au chanteur bassiste Argyle GOOLSBY déverse un punk rock renversant aux rythmes infernaux. Un punk rock se rapprochant beaucoup à « ALKALINE TRIO » ou « NO USE FOR FOR A NAME » (leurs premiers albums), avec des guitares saturées et un rythme très soutenu. Aussi la voix est très spéciale : à la fois mélancolique et insaisissable, elle contribue très fortement à la qualité des compositions. Mention spéciale sur le titre d’ouverture « Head Over Hills » où l’élocution fait énormément penser à Dave Gahan de « DEPECHE MODE » tant la ressemblance est frappante. Donc beaucoup de dynamisme qui montre que « BLITZKID » adapte un style moins horrifique qu’antérieurement. Chaque chanson est composée de chœurs fédérateurs et de gros refrains, il est clair qu’en concert le trio n’enfreindra pas sa réputation de bête de scène.

Mais tout cela est très bon certes, mais cela résume que la première partie d’ « Apparitional », un punk dynamique très soignée qui booste et qui donne forte impression. Ensuite, le combo s’extirpe de la furie et prend d’autres horizons. On peut remarquer une légère touche de ska sur « Casque Of Amontillado », très bonne compo d’ailleurs mais hormis cela les américains tombent dans quelques clichés et deviennent ennuyeux. C’est plat, stéréotypé à croire qu’ils étaient pressés d’en découdre. Une fin quelque peu décevante et indigeste qui me laisse sur ma faim.

Un « Apparitional » à deux visages : une mélodie très intéressante tout d’abord avec un punk bien cousu et dynamique de bonne qualité et une fin tirée par les cheveux. Des titres ayant contribué à la notoriété du trio comme « Nosferatu » ou « Love Like Blood » par exemple demeurent à des années lumière. Pour ceux qui ne connaissent pas « BLITZKID » il n’y aura aucun problème mais pour les autres c’est très spécial. Un album tout de même de qualité à écouter pour les gros fans du genre. « BLITZKID » va tourner en Allemagne durant le mois de mai. Espérons qu’il pense à notre beau pays car en "live" la discographie est taillée sur mesure.