SYMAKYA Majestic 12 : Open Files [ 2011 ] |
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CD Durée : 66.06 Style : Metal Symphonique/Progressif |
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Chronique : 31 mars 2011 , réalisée par Blackened | ||||
C’est à la fin des années 1940 après deux évènements déclencheurs qui resteront dans la postérité (l’observation de l’aviateur Kenneth Arnold et l’indicent de Roswell au Nouveau-Mexique) que débute réellement et s’intensifie un nouveau phénomène. Décriée par les sceptiques, grossie par les adeptes de la théorie du complot, prise au sérieux par certains scientifiques, vue avec mépris pour d’autres, l’apparition dans le ciel d’objets quelque peu étranges suscite le débat. Le phénomène OVNI est pourtant tout sauf récent. Ces soixante dernières années ne représentent quasiment rien dans la longue et riche histoire des manifestations célestes, le phénomène étant forcément placé un peu plus sur le devant de la scène par l’émergence de la littérature de science-fiction, du cinéma, et de l’information qui circule de plus en plus vite. Les exemples contemporains se multiplient, du moins c’est l’impression que l’on a, mais les observations et les témoignages sont également présents dans certaines sources historiques, parfois millénaires. L’arrivée sur Terre de « dieux » venus du ciel est au cœur des croyances de nombreuses civilisations disparues, et certaines mystérieuses gravures ou peintures médiévales représentent des lumières et des objets intrigants surplombant les villes. Vous allez me dire, « mais qu’est-ce que c’est que cette chronique ? Quel est le rapport entre ce petit historique de la représentation extra-terrestre à travers les âges et les riffs gras, les clous pointus, les blast beats et autres chevelus ? » Eh bien le sujet évoqué plus haut est tout simplement le thème abordé tout au long du premier album de SYMAKYA, combo de Metal Symphonique Progressif récemment formé en Lorraine par un trio de musiciens déjà bien connus, puisqu’officiant chacun dans des groupes établis depuis plusieurs années dans le paysage mélodique français. « Majestic 12 : Open Files » est déjà en soi un titre plus qu’évocateur pour tout amateur d’ufologie qui se respecte, mais le magnifique visuel de la pochette de l’album ne laisse plus aucune place au doute. Un beau projet mené par Kévin Kazek (officiant également au sein de Seyminhol), qui en plus de pousser la chansonnette avec brio sur ce disque, est l’instigateur du concept et auteur de toutes les paroles des 10 titres présents sur le support. Très bien, mais côté musique alors ? Eh bien je dois avouer que les premières écoutes ne m’ont pas spécialement marquées, on reste dans un Heavy Symphonique assez classique, mais équilibré, où la guitare trouve pleinement sa place en complément de parties orchestrales au clavier qui sont absolument parfaites. Mais en écoutant plus en détail, on se rend compte du travail pharaonique réalisé par le trio, en particulier son guitariste Matthieu Morand, compositeur des parties de guitares, de basses, et des orchestrations (réalisées ici par Nicolas Soulat). Au fur et à mesure des écoutes la sauce prend doucement et enthousiasme même l’auditeur affûté. Le chant posé avec talent et sans surplus (harmonies discrètes et efficaces) est maîtrisé, tout comme les parties rythmiques assurées par Thomas Das Neves (ex- Heavenly, officiant désormais au sein de Taste Of Hell). La six-corde est tout de même mise en avant et n’est pas étouffée par les parties symphoniques. Ces dernières captent néanmoins toute l’attention, pour en remarquer les subtilités et les détails. Un nombre inouï d’instruments est modélisé avec un réalisme saisissant, et chaque intervention a son importance et son effet. Le premier titre « Genesis » nous plonge directement dans l’ambiance particulière qui caractérise Symakya. Le groupe parvient à allier l’angoissant (ce « Subdue it » dérangeant) au solennel (comme en témoigne le magnifique et vaillant refrain). Deux titres sur dix sont des instrumentaux symphoniques. Ces morceaux font pleinement partie de l’album et ne sont à « zapper » sous aucun prétexte ! On ressent une influence assez contemporaine ("Disconnected : End Of Process") et "The First Disturbing Contact" pourrait faire office de bande son d’un film traitant du sujet. Enorme travail réalisé ici ! Certains morceaux sortent du lot, notamment le terrible "Messenger Of The Verb" et son ternaire lancinant, ou le bien mené "Human God". Vous l’aurez compris, on a affaire ici à des gaillards qui connaissent la musique, et qui ont du talent à revendre. « Majestic 12 : Open Files » est un projet ambitieux et rondement mené par Symakya. Un premier album détonnant, au son très équilibré, la galette étant tout de même mixée par Simon Oberender (qui s’est occupé de Edguy, Avantasia ou Epica) et masterisée par Sascha Paeth (Angra, Kaamelot, Rhapsody Of Fire…) ! Une chose est sûre, il va falloir compter sur Symakya dans les prochaines années. Le talent et le potentiel sont là. |
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