CHRONIQUES ALBUMS

La suède encore et toujours, avec un retour du groupe « dark/doom » LAKE OF TEARS, qui nous revient après un « Moons and Mushrooms » plutôt bien accueilli et datant déjà de 2007. Voilà donc de quoi rassurer les fans avec un nouvel opus « Illwill » sur le label allemand AFM.

Quels sont les changements apportés durant ces quatre années d’attente ? Et bien, à vrai dire peu de mouvement musical. Peut-être le nouveau guitariste Fredrik Jordanius mais soyez rassurés, le huitième album de ces suédois suit un cheminement et une continuité à leur honneur, car si le fond ne change pas (avec un dark metal au sens large), la forme quant à elle évolue quelque peu avec des petites prises de risques ici ou là, et des titres qui sortent légèrement du registre musical du groupe. Attention, c’est infime, mais assez pour garder son identité tout en proposant « autre chose ». D’ailleurs, dès le premier titre avec un rythme soutenu, on se demande si on a bien affaire au groupe LOT et pas à un groupe de black, mais non. C’est fort, c’est rythmé, c’est du bon metal, tout simplement. Ni trop heavy, ni trop doom, ni trop dark, un peu tout cela en même temps. Le titre « Illwill » lui, restera le classique et la patte du groupe avec une identité propre et de-suite reconnaissable, et certains auront raison de comparer ce titre à du Paradise lost. Le titre « the hating » lui, fait dans le speed et le thrash metal, et c’est là que vous voyez que le groupe explore légèrement plus de registres quand dans ses albums précédents. Vous aurez LE morceau de calme et volupté avec le superbe « House of the setting sun », qui peut faire penser à du Pink floyd, c’est réellement un superbe moment de détente avec ce chant clair, ces douces mélodies aux guitares, et cette basse bien présente. Certains titres seront également à ranger dans la case « incontournable » comme « Out of control », avec une mélodie captivante et dont on ne cesse de fredonner le refrain toute la journée. Imparable. Mais c’est également à ce moment que l’on se rend compte de l’évidence même. Le groupe est génialissime quand il propose un dark/doom plutôt mélodique, voire atmosphérique, avec des refrains imparables comme celui-ci. Dans les titres plus rythmés et « metal moderne », il se noie du coup un peu dans la masse et apporte moins de son identité, de sa subtilité.

Alors je dois dire que cet album ne devrait pas laisser indifférent mais pas forcement en bien. Car si LOT propose quelques sonorités plus « speed » , l’ensemble sonne trop patchwork et on se perd entre les différents styles proposés. Certains y trouveront de la variété, du changement, d’autres un manque de cohérence. C’est pour cela que cet album s’annonce quelque peut différent sur la forme, mais sur le fond, rassurez-vous, vous aurez toujours ce très bon groupe qui sait ce que le dark metal signifie.