DWAIL Helter Skelter [ 2011 ] |
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CD Durée : 38.18 Style : Mathcore |
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Chronique : 28 mars 2011 , réalisée par GOHR | ||||
Ne nions pas l’évidence, trop rares sont les bons albums de Mathcore, ce style qui, en fait, ne veut pas dire grand-chose mais qui est souvent synonyme d’une violence sans limite et d’une technicité irréprochable. DWAIL fait le pari de proposer avec « Helter Skelter » un album qui sied aux canons du genre, mais qui se distingue par une capacité d’accroche hors du commun. « Helter Skelter » est ce genre de petite bombe qu’un fan de Manimal, Mike Patton et Psyopus peut apprécier sans souci. Véritable condensé de Métal technique et barré, les neufs titres de la jeune formation sont comme une ballade au Pays des merveilles sous acide. Fort d’une section rythmique à la fois lourde et barrée, DWAIL excelle autant sur le terrain de la mélodie que sur celui de la brutalité. Sa musique pourrait être conventionnelle si régulièrement des relents Punk, notamment portés par un chant bien allumé, ne venaient pas vous surprendre. Ce fameux feeling donne à DWAIL un côté « second degré » qui l’isole de toute la vague actuelle et pédante de Métal technique. Il n’y a qu’à voir la pochette pour comprendre qu’ici on ne se prend pas au sérieux. Avez-vous déjà vu un éléphant rose, à la fois cyborg et cyclope ? Bref, en neuf chansons à peine, le groupe met la barre très haute avec un album à la fois fou et cohérent. Seul défaut : la production trop brouillonne. Certes, le son de batterie et surtout celui de guitare, hyper Rock, donnent au groupe la vie qui manque à de nombreuses productions de Métal technique, mais à quel prix ? Celui de perdre l’auditeur dans un magma sonore où tout n’est pas vraiment compréhensible. Cela ne dérange pas véritablement sur les mid tempos, mais dès que la musique s’accélère et que DWAIL s’aventure sur le terrain du Death technique, nous avons le sentiment de passer à côté de quelque chose. Il n’y a qu’à écouter le tout premier plan de l’album, rapide et précis, pour être saisi par cette frustration. On peut toujours rétorquer que cela donne à DWAIL un son unique, ce qui est vrai ; sa production tranche radicalement d’avec celle de combos comme MANIMAL et GOJIRA, qui sont vraisemblablement pour lui, des influences majeures. Toujours est-il que « Helter Skelter » fonctionne très bien au niveau émotionnel et qu’au fond, c’est le principal. En conclusion, n’ayons pas peur des mots : DWAIL est probablement un des meilleurs groupes français que nous avons entendu récemment. Une production un peu plus massive leur aurait permis sans aucun doute de faire avec « Helte Skelter », un coup de maître. |
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