RESURRECTURIS
Non Voglio Morire [ 2009 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 49.31
Style : Death Metal
  Infos :
  Contact label : http://www.coprorecords.co.uk
  Contact groupe : http://www.resurrecturis.com/ http://www.myspace.com/resurrecturis
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 26 mars 2011 , réalisée par Valentheris
   
Malgré le peu de succès qu'ils ont, les Italiens de RESURRECTURIS font partie des ancêtres de la scène Metal de leur pays. Mené par Carlo Strappa, le combo survit à travers les années et un bon nombre de changements de line-up. Mais la flamme demeure présente comme en témoigne le titre de ce troisième opus en date offert par Casket Music. Il est assez dur de se représenter la musique du groupe à travers l'illustration de Samuele Santi qui laisse place à la suggestion et à la manifestation des goûts de chacun. En revanche, il s'avère que le style que le quatuor arbore ici va cibler un public bien particulier car leur mélange de plusieurs genres en laissera pas mal sur la touche.

Seul aux commandes de la composition des treize titres de "Non Voglio Morire" Carlo Strappa assure ici un travail plutôt curieux en juxtaposant un Death Metal, correct dans sa forme même s'il reste assez basique, avec des touches Indus, Metalcore et certaines difficilement assimilables à un courant spécifique. En résumé, une musique personnelle mais qui dégoûtera un bon nombre de vieux routards adeptes des Possessed, Death, Morbid Angel , Ravager et autres consorts. Ce qui est dommage au final, car des moyens semblent avoir été débloqués pour le groupe si l'on en croit le digipack très complet fourni avec un dvd et le grand nombre de copies envoyées pour la promotion de l'album.
Ceci étant, au premier abord rien ne laisse présager cette mixture. En effet, "The Origin" débute l'album de manière efficace sous l'aspect d'un Death Metal classique et jouissif que l'on aurait pu retrouver chez pléthore d'autres formations de divers pays : les lignes de guitare de Janos Murri et C.Strappa se croisent fort bien et la voix du premier assure son rôle bien que difficilement discernable de la masse. La prestation à la basse de Manuel Coccia ne tombe pas dans les excès de technicité et remplit son rôle en se contentant de suivre ses camarades. L'exercice se répétera sur "Fuck Face" qui à défaut d'être original demeure jouissif et met en avant la prestation du batteur Alessandro Vagnoni qui, lui non plus, ne s'élève pas au-dessus de la masse, mais a tout de même le mérite d'aborder un jeu de fûts varié dans son rythme, peut-être le meilleur titre de l'album. Car après une quatrième piste dans la même veine également réussie, le groupe se lancera dans ses expérimentations stylistiques et mettra en déroute l'enthousiasme de bon nombre de curieux découvrant le combo italien avec ce troisième album. En contrepartie, ces derniers risquent de se trouver un public spécifique.

Pour être de bonne foi, on pourrait reconnaître que sur la durée, aucune des compostions ne ressemble à la précédente et qu'elles ont toutes leur particularité. En revanche, pour peu que l'on soit allergique à certains faciès du Metal, on peut très vite fuir "Non Voglio Morire".
Que ce soit à travers un "Calling Our Names" au chant clair déplacé et à la rythmique mollassonne, un "The Fracture" qui bien qu'il corrige le défaut du chant clair peine à intéresser ou un "Save My Anger" qui, après la transition qu'opère "The Artist" sous des relents de Marylin Manson, donne l'impression d'un retour aux sources et cache en fait des parties Metalcore à la mélodie suintante caricaturale.

Cette veine dans laquelle s'engage RESURRECTURIS n'est décidément pas tout public et le côté Death Metal de leur musique se retrouve même étouffé. C'est donc fort dommage pour cette formation de la première heure du Death italien. Peut-être un quatrième album est-il en préparation et qu'il s'apprête même à remonter la pente de ce dernier jet. Les espoirs sont permis. Pendant ce temps, Carlo S. tient son groupe vivant en dépit du peu de reconnaissance à son égard, écrasé par la nouvelle génération, et c'est tout à son honneur. Pourvu qu'il se rétablisse...







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