REV 16:8
Ashlands [ 2011 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 41.27
Style : Black Metal
  Infos :
  Contact label : http://www.afm-records.de
  Contact groupe : http://www.myspace.com/rev168
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 22 mars 2011 , réalisée par Valentheris
   
Le trio Suédois REV 16:8 avait fait bonne impression avec sa première sortie "Grand Tidal Reve" qui, bien qu'elle n'ait pas eu un grand succès, présenta les rescapés de Bloodshed sous un jour nouveau grâce à un Black Metal Brutal dans la pure mouvance de leur pays. Ce premier jet offrait une image sérieuse du groupe et s'avérait plutôt réussi en dépit de certaines longueurs et d'une baisse d'intensité sur le long terme. Après avoir quitté Temple Of Darkness Records, Pata, Talon et Nefastus rejoignent AFM Records afin d'enregister ce deuxième opus intitulé "Ashlands" devant démontrer que les Suédois peuvent être bien plus que de simples suiveurs de leurs aînés. En effet, l'identité du groupe est encore embryonnaire sur GTR et ces derniers pouvaient en pâtir aux yeux des habitués du style en dépit de leur maturité musicale, mais au final cette suite répondra peut-être aux attentes et à la volonté d'une partie du public...

Là où précédemment le groupe développait un Black Metal sans concession et ce dès les premiers moments de l'album, "Ashlands" fait voir le jour à des compositions plus réfléchies et plus concises. On pouvait s'en douter au vu de la durée de l'album s'élevant à un peu plus d'une quarantaine de minutes pour un nombre de pistes quasi équivalent mais cela ne s'avère pas être un mal. Comme il était abordé plus tôt, "Grand Tidal Reve" avait tendance à s'essouffler et privilégier la brutalité en lieu et place de l'efficacité sur certains passages redondants. Cette dernière oeuvre en date corrige ce défaut en changeant le schéma de composition, n'hésitant pas à calmer le ton lorsqu'il le faut pour délivrer des mid-tempos lancinants permettant d'amener l'auditeur vers une autre structure du morceau sans relâcher l'atmosphère sombre qui s'en dégage. "The Chase" s'avère d'ailleurs être un bon représentant de cette nouvelle formule, délivrant un riffing vindicatif et très accrocheur, évoluant en douceur et en intensité et démontrant que les musiciens ont eux aussi progressé, le jeu de guitare de Talon et Nafastus étant toujours aussi efficace et les rythmiques de Pata à la batterie toujours véloces et bien appropriées au jeu de ses acolytes.

Lors des premières écoutes, ce nouvel opus peut paraître moins brutal dans sa forme à cause de cette intensité supplémentaire promulguée en chacune des pistes comme le titre éponyme qui tend à développer un rythme martial ponctué de passages lents et sombres ou "Rust Retinal Vein" qui malgré son départ assez intense opte pour un break central assez long majoritairement dirigé par la voix de Nefastus avant de repartir sur un riff mélodique.
Et malgré ces points qui pourraient en décourager plus d'un, la brutalité est pourtant belle et bien là, mais sous une forme différente. Elle se délivrera à nous au fur et à mesure des écoutes sous l'écharpe ténébreuse que les compositions dégagent en lieu et place de l'atmosphère glaciale et impitoyable du premier album, parfois dans sa forme la plus basique avec le très bon "When Your words Are Obsolete" avec son départ mêlant agressivité et mélodie avec brio avant de se déchaîner de la manière qu'on sait avec le Black Suédois ou encore l'impitoyable "Blackline Sundown" et ses blasts beats décapants menés par la voix désormais très reconnaissable de Nefastus qui a fait évoluer son chant vers une tessiture plus vicieuse lui permettant de mieux appuyer la musique de ses alliés en toute circonstance sans oublier d'offrir de temps à autres des borborygmes inhumains ou des envolées vocales déchirantes.

REV 16:8 s'affirme donc avec ce "Ashlands", alliant un son d'une qualité équivalente à "Grand Tidal Reve" tout en prenant le temps de ralentir le tempo quit à déplaire aux bourrins fans du premier qui ne sauraient pas lui porter l'attention qu'il mérite sur la durée. En effet, le groupe prend un petit risque, mais un petit risque qui lui permet d'évoluer et de faire croître leur identité désormais bien plus perceptible.
Le troisième album est donc à suivre fortement afin de savoir jusqu'où le trio va aller cette fois-ci, en tout cas...ils sont sur une bonne voie.







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