CHRONIQUES ALBUMS

SIC. Ce nom ne vous dit pas grand chose, et c'est bien normal. Parmi vous, combien sont capables de me citer des groupes de métal...féroïen ? Et pourtant, formé en 2002 par son guitariste Eddie Jacobsen, le combo nous a déjà proposé "Pandemonium" (2007) et a fait face à de bonnes critiques, lui permettant ainsi de partager la scène avec les plus grands, tels que Hatesphere ou Gojira. Il faut avouer qu'à l'époque, SIC avait su s'entourer, puisque Pandemonium avait été produit avec Tommy Hansen (Helloween, Pretty Maids). Pour "Fighters They Bleed", SIC a également fait appel à un Hansen pour la production, mais Jacob cette fois-ci (Volbeat, Heaven Shall Burn) et au renommé Tue Madsen (Dark Tranquillity, Mnemic) pour le mixage.

Vous l'aurez compris, les Féroïen ont donc mis le paquet pour cette seconde création, et si on a de quoi être rassuré côté production, il ne faut que quelques minutes pour l'être également côté réalisation. En effet, s'inspirant de divers styles tels que le metalcore façon Neaera, le Melodic à la sauce In Flames ou les effets ressemblant du Mnemic, le quintette nous offre ici un album qui, même s'il s'apparente un peu trop à du réchauffé, a de quoi constituer une sérieuse carte de visite. Alliant la vitesse à la technique ("Battles Of The Mind"), avec des soli bien exécutés et variés (entre death melo et thrash), tout en s'appuyant sur un chant maîtrisé mais qui aura du mal à se distinguer au sein des productions scandinaves, SIC varie les plaisirs et essaye de toucher un public beaucoup plus large avec des titres beaucoup plus lents et lourds ("Flaming Halo") et agrémentés de chant clair. Cette diversité des morceaux fait du bien, mais on se demande si le groupe n'en fait pas trop, avec des titres qui, justement, vont mêler les genres, pour nous donner quelque chose qui n'a ni queue ni tête ("Killing Birth").

Néanmoins, l'influence de groupes comme Mnemic ou Mors Principium Est ressort, et c'est plutôt appréciable, on retrouve chez SIC ce côté thrash assassin qui vient parfaitement se greffer aux mélodies ravageuses. Le combo en vient même à réduire au maximum le côté Core, pour nous proposer des titres qui viendraient presque s'inscrire en droite lignée du Death Melo ("Cold And Black").

Le metal Féroïen tient donc ici son digne représentant et SIC a clairement le potentiel pour qu'on s'intéresse davantage à lui à l'avenir.