THE DEADISTS
Time without light [ 2010 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine MCD
Durée : 28.52
Style : Stoner
  Infos :
  Contact label : http://slowburn.ru/
  Contact groupe : http://www.myspace.com/thedeadists
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
Pavillon 666 - metal rock webzine
TECHNIQUE
Pavillon 666 - metal rock webzine
PRODUCTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
EMOTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
  Chronique : 07 mars 2011 , réalisée par Oceancloud
   
La jeune fille de la pochette vous semble légèrement effrayée? Normal, lorsque l'on lance la lecture de ce deuxième EP des suèdois de The Deadists, adeptes d'un stoner virulent. Le contraire serait étonnant et cette cover façon comics sied parfaitement à cette rondelle bruyante sur laquelle les cinq gaillards de The Deadists ne sont en effet ni tendres ni joyeux. "Time without light" verse du coté obscur du stoner et sonne plus comme une déclaration de guerre que comme une ode au psychédélisme. Feu!

Deuxième méfait donc pour un début de carrière foncièrement prometteur. Acquis à la cause d'un stoner plus gras que gras façon frites à Paulo, flirtant avec la violence d'un sludge poisseux et ronronnant, The Deadists signe ici six morceaux sans concession aucune et s'annonce comme une future valeur sure. A grands coups de guitares hyper saturées et de basse grognante, leur stoner lourd et écrasant se développe autour de riffs furibonds qui renvoient bien souvent l'auditeur dans les cordes, le nez en sang et les yeux pochés. Comme je l'ai déjà évoqué, on dépasse bien souvent les limites du stoner, quand les guitares se font plus acérées et que le chant déjà éraillé se fait plus brutal. "Chase the giving" par exemple se termine dans un tempo soutenu d'inspiration foncièrement hardcore aussi bien dans le fond que dans la forme. De plus, The Deadists se veut beaucoup plus sombre que la moyenne, avec des mélodies insidieuses et franchement noires ("Woven", "Deeper within"). D'ailleurs, leur songwritting distille les mélodies avec plus de subtilité qu'il y parait, comme on cracherait dans la soupe du beau frère avant de lui servir. D'autres morceaux, tels que "Infinite self", jouent plus sur la facette groovy – gros travail de la section rythmique, du bel ouvrage - du combo tout en restant d'un haut niveau d'agressivité. L'atmosphère pèse ainsi de tout son poids sur nos frêles épaules comme un plein sac de cailloux et nous écrase d'une violence contenue mais bien réelle et inquiétante. Peu de points faibles sur cette galette équilibrée, si ce n'est le chant quelque peu monotone et la production qui manque parfois de souffle et se montre plus respirante sur le bonus track, "Blizzard of nails". Cette dernière introduit sans doute le futur son du groupe, plus dynamique et clair mais tout autant rentre dedans.

Une bien belle mise en bouche – ou plutôt un déchaussage de dents - avant un effort plus long, espérons le. Sans réinventer le genre, la noirceur et l'énergie de la petite troupe suédoise fait plaisir à voir et laisse imaginer des prestations live cataclysmiques. Alors si vous aimez en prendre plein la tronche en très peu de temps, foncez sur cette galette qui ne saurait vous décevoir. Pensez tout de même à acheter des mouchoirs en papiers au préalable (pour essuyer le sang qui va s'échapper de votre nez, bande de pervers).







AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE