THE PROJECT HATE MCMXCIX Bleeding the New Apocalypse – Cum Victriciis in Manibus Armis [ 2011 ] |
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CD Durée : 65.00 Style : Death Industriel / Cyber |
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Chronique : 05 mars 2011 , réalisée par Matai | ||||
On connait peu finalement le death indus, ce style si atypique qui peine à proliférer. Hormis des formations telles que Daath, Hypnosis ou Zuul FX en France, certains ont encore du mal à se faire à ce genre dit bruitiste mais si expérimental et particulier. Détenant de bonnes bases death, ce « jumeau » teinté d’éléments électroniques pourrait toutefois s’avérer être un concurrent de poids. Un groupe tel que The Project Hate MCMXCIX pourrait bel et bien permettre aux moins réceptifs de se pencher sur la chose… Car en effet, les suédois puisent dans des combos tels que The Monolith Deathcult ou Hypnosis, tout en gardant une personnalité bien à eux. Insérant au fil de leurs morceaux des éléments indus voire sympho et des beats bien particulier, The Project Hate ne fait tout de même pas dans la simplicité et propose finalement une musique riche, complexe, mais aussi conceptualisée… En effet, il est clair que nous pouvons d’ors et déjà retrouvé un assemblage d’éléments qui pourront nous renseigner sur la réelle identité de ce groupe. Les éléments indus sont accompagnés d’une horde d’éléments death, soutenus par une ambiance sombre, pesante, apocalyptique et souvent mécanique, et finalement paradé d’un concept futuriste, décadent, mélangeant les perversions de l’humain et l’accroissement de sa technologie…nous avons pour le cas, bel et bien affaire à du Cyber Metal… Qui dit Cyber Metal donc, dit musique particulière, ambiances et conceptualisation, et il est clair que The Project Hate nage dedans et carrément ! Les six titres sont longs et progressifs, afin de permettre une grande continuité et de raconter l’histoire. Tout est relativement bâti au millimètre près et composé dans un certain ordre, du début des hostilités, à la fin, de la chute à la disparition, du prélude, à l’apocalypse totale… Et tout cela se ressent, comme expliqué ci-dessous. Les guitares sont hargneuses et brutales pour un rendu intense et lourd. Le growl est assez caverneux et suffisant pour plonger l’auditeur dans cet univers sombre. Les claviers sont présents tout le long des morceaux, mais pointent le bout de leur nez lorsque c’est nécessaire, si bien qu’on peut autant avoir des parties bien death que des parties plus industriels, plus aériennes, mais aussi plus écrasantes. Et c’est là que tout se fait. Les claviers, éléments divinement important afin de monter de toute pièce ces ambiances si perturbantes. On flirte alors entre indus, electro et symphonique histoire de rendre les titres encore plus épiques, grandiloquentes et terribles. On lorgne aussi le brutal death sur certains passages, soutenus d’éléments plus atmosphériques et électroniques, à la manière de The Monolith Deathcult sur « Triumvirate ». Et lorsqu’on pense être totalement écrasé par cette noirceur et cette agressivité, on peut alors être aidé par des notes de piano crystallines mais inquiétantes et si belles, à la manière de « A Revelation of Desecrated Heavens ». Et si certains peuvent être déstabilisés par cette batterie changeante, passant de rythmiques ultra death à des beats électroniques voire techno, c’est pour accroître encore davantage ce déclin permanent et cette impression de vide abyssal et de souffrance physique et morale, comme le montre la pochette, où un humain devient irrémédiablement découpé et greffé à des éléments mécaniques. Ce même côté mécanique est d’autant plus présent qu’important, tant il rappelle ce qui se produit du côté de l’humain personnellement. Des riffs totalement dans l’esprit, une batterie bruitiste, des sons assez représentatifs (industrie, cliquetis, déraillements…), et souvent des voix qui se veulent plus décharnées… A l’instar même d’Hypnosis, des vocaux tant masculins que féminins sont intégrés dans les morceaux. La chanteuse apporte son suave timbre de voix, s’accommodant parfois mal avec les compos…ce n’est pas que cette voix est inutile, mais parfois elle n’est pas des plus appropriées…mais souvent, c’est elle qui fait la différence, poussant au paroxysme ce côté dérangeant, apportant un pseudo regain d’espoir…vain… Cet album fait mal et impressionne par l’extrême puissance des instruments, imposants. La basse est d’ailleurs ultra mise en avant, ce qui donne davantage de profondeur, mais elle a parfois tendance à saturer le son…sans doute un effet de style, vu la musique en question. N’hésitez pas à vous penchez sur cet album, que vous soyez plutôt fan de death ou d’indus, vous pourriez être agréablement surpris par cet opus très bien réalisé et produit chez Season Of Mist. En espérant que la longueur ne vous rebute pas… |
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