CHRONIQUES ALBUMS

Tout droit venu de chez nos amis « teutons » Tangent Plane fut formé en 2007 autour du compositeur/clavieriste Ralph Swan qui s'est entouré au départ de divers guests musiciens afin de donner vie à ses compositions. Quelque temps plus tard, ce regroupement de guests fût un véritable line-up solide. Ainsi est né Tangent Plane.
C'est après un EP et un premier album entièrement autoproduit (« Among Grey Masks ») que le combo signe chez 7Hard en mai 2010 pour lancer la première partie de leur ambitieuse trilogie « Project Elimi »

Une chose est sûre : cet album, c'est du progressif, ici on y trempe jusqu'à l'os ! huit morceaux pour plus d'une heure pas de doute. A l'heure où certains proposent 14 titres pour atteindre péniblement les quarante minutes... Tangent Plane ne joue pas dans cette cour-là. Certes, des morceaux si long pour certains ça peut être difficile à digérer ! Mais qu'importe ! Le combo joue sa carte à fond au risque de s'y prendre au piège.
Mais le groupe est très habile et va trouver le moyen d'aligner des compositions solides et efficaces et qui (surtout) ne rappellent pas les premiers groupe de prog à la renommé mondiale, (hein ?! Qui a dit Dream Theater ?)
En effet, Tangent Plane va instaurer un subtil mélange de metal progressif avec quelques plans power métal afin de donner un coup d’accélérateur aux morceaux (« One With The Lies »).

Chaque musicien est en parfaite cohésion avec son instrument et chacun tour à tour vient apporter sa pierre à l'édifice en matière de technique. Des solos de guitare en passant par les plans polyrithmiques de la batterie et les passages slap de basse, l'auditeur à l’ouïe fine trouvera largement son compte devant cette harmonieuse technique. D'ailleurs, à ma grande surprise le line-up n'est pas constitué d'une demi douzaine de membres comme on a l'habitude de voir sur beaucoup de formations prog mais elle comporte qu'un seul guitariste. Vu ce qu'il accompli sur le long de l'album on peut lui tirer le chapeau ! De son coté Ralph Swan aime bien avoir le monopole sur la chose est ce n'est pas pour rien si il est le principal compositeur du groupe. Le clavier sera une composante essentielle de l'album est va créer diverses ambiances ; des sonorités lasers (« One Month In Real Time ») en passant par des nappes Sonata Arctica pour la mélodie et Opeth pour la noirceur, le clavier assure avec brio les différentes ambiances du disque.

Au final malgré toutes les craintes que l'on peut avoir quand on écoute un album de progressif, Tangent Plane propose un bon album avec ses forces et faiblesses mais pour un premier album (quand on sait à quel point le prog est à double tranchant...) le groupe s'en sort plutôt bien. La formation possède un gros potentiel qui je pense mérite d’être un peu plus exploité pour pouvoir en faire quelque chose de plus poussé !