SUIDAKRA Book Of Downth [ 2011 ] |
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CD Durée : 40.11 Style : Pagan Thrash Death |
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Chronique : 04 mars 2011 , réalisée par Chart | ||||
SUIDAKRA sort aujourd’hui son dixième album depuis 1997. Même si la musique de ces allemands a eu du mal à s’exporter jusqu’ici, cette tendance devrait finalement s’inverser. Après un « Crógacht » en 2009 qui a permis au groupe de tourner en compagnie d’ORPHANED LAND, SUIDAKRA devrait pouvoir aller un peu plus loin avec ce nouvel opus. Le groupe est en effet à la croisée des chemins entre metal extrême et influences celtiques. Le tout n’en demeure pas moins un effort personnel malgré une formule surexploitée ces derniers temps par une scène Pagan en plein extension. Etant données la longévité et l’expérience de SUIDAKRA, vous ne serez pas surpris d’apprendre que le son de cet album est encore une fois tout à fait à la hauteur. On est face à une production puissante qui ne néglige pas les détails. SUIDAKRA utilise des instruments variés tels que la cornemuse et autres instruments à corde. Le mixage est parfaitement équilibré et aucun de ces détails ne vous échappera. L’ambiance générale s’en enrichie d’ailleurs considérablement. Les aspects les plus acoustiques se marient avec élégances avec les déchainements électriques du groupe. Après une introduction à la cornemuse, « Over Nine Waves », SUIDAKRA dégaine avec « Downth 2059 ». Le morceau est efficace et typiquement thrash. Les riffs sont très vite entêtants. Certes, l’originalité n’est pas la première chose qui nous saute aux oreilles mais on est séduit pas cette énergie typiquement thrash et death. L’efficacité du metal n’est pas en reste avec « Battle-Cairns ». Le tempo se veut plus lent temporairement sur le début du morceau. Ce n’est que pour mieux mettre en valeur l’esprit légèrement guerrier du titre. « Birog’s Oath » est la première petite surprise pour ceux qui ne maîtrise pas très bien les albums de SUIDAKRA. L’ambiance change radicalement sur ce morceau. On se retrouve porter quelque part dans les terres celtiques, transporté par un chant féminin franchement bien vu. Cette petite surprise est des plus agréables. Là où d’autres placent ce style de morceaux en fin d’album, SUIDAKRA en fait une pièce essentielle et incontournable de son disque. Mais le mieux dans leur démarche, c’est qu’on n’en reste pas là. « Mag Mell » prolonge en acoustique cette petite virée. Cette fois le chant féminin laisse sa place à une voix masculine. Ce titre exclusivement acoustique enrichie considérablement l’univers musical de SUIDAKRA et c’est pour ces paris totalement réussis qu’on les aime. Puis l’ambiance s’électrise à nouveau avec « The Dark Mound ». Même si le metal est l’ingrédient de base dans cet album, on sent bien après ces écarts acoustiques que le groupe est très fortement inspiré par d’autres types de musiques. Les rythmes saccadés assez typiques de la musique folk donnent de la force aux riffs joués façon metal. D’ailleurs, le retour à des guitares sèches en fin de morceau se fait de la manière la plus naturelle qui soit, sans que l’on n’ait rien remarqué de particulier. Du coup l’enchaînement avec l’introduction acoustique de « Balor » se fait elle aussi naturellement. Par contre la suite de ce titre est nettement plus rapide, à la limite du black metal avec un goût prononcé pour les breaks en toute sorte. Ce qu’il y a de remarquable avec cet album, c’est qu’on est face à de la diversité en tout genre. Que ce soit dans le folk ou le metal, SUIDAKRA maîtrise son propos avec force. En témoignent les morceaux « Stone Of The Seven Suns » et « Fury Fomoraigh », encore des titres remarquables. « Book Of Dowth » se termine enfin sur une note acoustique encore une fois appréciable. SUIDAKRA n’en fini pas de progresser. Ses albums poussent vers le haut la vision que l’on a de ce groupe. S’ils continuent sur cette lancée, ces musiciens devraient arriver à sortir rapidement de leurs frontières et enfin bénéficier d’une place encore plus prestigieuse en concert. Du moins, c’est tout ce qu’on peut leur souhaiter. |
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