CHRONIQUES ALBUMS

Quatre ans après la sortie de leur premier album, le groupe allemand Necros Christos nous revient avec leur nouvelle offrande « Doom of the Occult » qui sortira le 11 mars chez Sepulchral Voice Records.
Le groupe nous avait laissé en 2007 avec leur opus « Triune Impurity Rites » qui était un death metal old school très down tempo avec de forts relents doom.
La particularité de cet album était la présence de nombreux interludes acoustiques, d’incantations qui renforçaient le côté cérémonie occulte que le groupe aime à faire ressortir.
 
Dès le début de ce « Doom of the Occult », on constate très rapidement que le groupe n’a pas changé de recette et c’est tant mieux.
Le death lent et lourd du groupe est toujours à l’ordre du jour, les riffs se veulent à la fois dévastateurs avec un côté assez brutal, mais savent se faire très lourd avec des breaks monolithiques qui n’auraient rien à envier à un vrai groupe de doom pur souche.
Mais globalement, j’aurais tendance à dire que le death que nous propose nos allemands n’est pas complètement rentre dedans, ils gardent une certaine réserve qui n’est pas des plus déplaisante et qui colle bien au style lent du doom.
Ici point de prouesses techniques ou autres démonstrations de styles, non simplement du middle tempo avec des riffs basiques mais curieusement accrocheurs et envoutants.
La batterie n’est pas en reste mais joue un rôle purement rythmique dans lequel elle se contente d’apporter plus de lourdeur à la noire musique du groupe.
 
Globalement, l’atmosphère qui se dégage de cet opus est une ambiance très noire, malsaine à souhait, on se croirait dans une crypte à assister à un rite rendant hommage au Malin.
Ce côté est aussi renforcé par les nombreux interludes présents dans le disque.
Chacun des interludes est différent, il va du simple morceau à la guitare acoustique en passant par des samples d’église avec des claviers qui renforcent bien le côté cérémonial.
L’écoute du disque est une longue procession funèbre dans laquelle on ne cesse de s’enfoncer.
Le maître de cette sombre cérémonie est le chanteur Mors Dalos Ra qui nous distille un chant death dans la pure tradition de ce style. Ici pareil point de démonstration, il se contente de faire son office comme un bon maître de cérémonie pourrait le faire.
Pour revenir aux différents interludes, on ressent un petit côté Antique qui nous renvoi aux rites de la Grèce Antique par exemple. On peut également entendre un petit côté oriental qui n’aurait rien à envier à l’ambiance mise en place par le groupe Nile par exemple.
 
Pour terminer, ce nouvel album est pur joyau noir et malsain qui vous emportera dans des abîmes noires et sombres dont il y a peu de chances que vous en ressortiez indemnes.
Je ne peux que vous conseiller de vous procurer cet album quand il sortira !