KIMAERA Solitary Impact [ 2010 ] |
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CD Durée : 58.54 Style : doom/death atmosphèrique |
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Chronique : 01 mars 2011 , réalisée par Riding-Hood | ||||
Amateurs des sonorités obscures et de cultures dépaysantes, vos attentes méritent d’être comblées. Le groupe que voici nous vient directement du pays du cèdre, le Liban, pays meurtri par les fractions confessionnelles et les guerres. KIMAERA, groupe fondé sous le nom de CHIMERA en 2000 par Jean Pierre Haddad est aujourd’hui à son 2ème coup d’essai. Ce «Solitary Impact» sort en 2010, 4 années après le premier opus « Ebony Veiled» et suite à une signature auprès du label russe Stygian Crypt Productions. Musicalement, ces « ambassadeurs libanais du doom » comme ils aiment s’appeler s’illustreront par un doom/death qui rappellera pour certains les débuts de «Katatonia» ou encore ceux de «My Dying Bride». A cela va s’ajouter une ambiance atmosphérique élaborée de manière significative par les claviers de Charbel Nacouz. Elaborée, voilà la principale caractéristique de cette sombre offrande. On pourra être fasciné par «Bloody Tourniquet» et la richesse de sa musique. Des instants de confusion envoutants des breaks, particulièrement bien présents, puisant leur substance sur des ambiances expérimentales, s’ensuit la rigidité d’un doom riffé sans état d’âme, rendu abrasif par le growl death de JP Haddad. Un growl lent et brulant qui ne fait aucunement preuve de complaisance. Il sera selon les pistes secondé par un second growl plus strident, que l’on remarque distinctement sur «A Breath of Despair» ou encore assez succinctement sur le détonnant «The Taste of Treason», alternant entre passages massifs sous blasts de batterie, et accalmies livrées à la mélancolie du violon de Milia Fares. Il ne sera pas étrange d’y retrouver un soli de guitare plus heavy, comme aussi en milieu de piste de l’émouvant et déchirant «Holy Grief». KIMAERA se distinguera sur cet album par une légère touche plus orientale. Un parallèle peut être fait avec son concurrent régional, l’israélien Salem («Kaddish»). Une touche orientale que l’on retrouvera distinctement sur «In Shade of Nephilim». Mais encore de manière plus évidente sur «A Silent Surrender» et ses envolées arabisantes traditionnelles, faisant suites aux bourdonnements inquiétants des guitares, épris dans une frénésie meurtrière. Morceau qui s’était pourtant ouvert par une musique classique au piano, faire part de l’occident. Cet occident qui a toujours fasciné ce pays déjà fortement impliqué dans le multiculturalisme et qui semblerait également fasciner KIMAERA. L’instrumental «The Garden Tomb» offre la puissance d’une musique symphonique à l’européenne avec des ingrédients orientaux. Le soli de violon des 2/3 piste aurait même perdu sa fibre orientale au profit d’une prise folk à l’européenne. Le groupe paraît s’idéaliser autour du mythe la chimère (créature constituée de plusieurs animaux). Comme elle «Solitary Impact» est constitué de plusieurs corps imbriqués que l’on croirait indissociables, si l’on retient l’harmonie des claviers et des chants féminins, la cruauté des guitares et du growl, la tristesse du violon et des râles. L’album ne pourra néanmoins pas s’octroyer le statut de monstre fabuleux à cause de sa moyenne qualité de production, et d’une musique qui pourrait s’avérer sujet à anticipation sur certaines pistes. Malgré cela nous avons bien, pour le moment, le meilleur représentant de la scène doom libanaise. |
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