BEYOND THE PAIN Swallow The Real [ 2011 ] |
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CD Durée : 38 .02 Style : Death metal Progressif |
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Chronique : 26 février 2011 , réalisée par Bakounine | ||||
Dire que la première production d’un groupe est quelque chose de très important n’est qu’un doux euphémisme, tant cette dernière restera comme un repère qui pourra leur permettre de faire éclater leur style au grand jour ou au contraire freiner leur évolution, en leur donnant une mauvaise réputation. Bref, Beyond The Pain, jeune groupe de la région parisienne, débarque avec leur premier album «Swallow The Real», catalogué en death progressif, ce qui en soit ne nous apprend pas grand-chose, tant le style est fourre-tout, allant de Between The Buried And Me à Opeth, en passant par Kalysia et Cynic. Tout au plus, pouvons nous supposer qu’il y aura du growl et pas seulement… Un coup d’œil sur la photo officielle ne nous apportera pas grand-chose sur les influences majeures du groupe, entre une claviériste en corset gothique, un batteur en casquette et pantalon de treillis, un chanteur chevelu contrairement aux guitaristes en jeans et pulls. Bien, commençons l’écoute. Après une intro peu engageante en forme d’accumulation de bruitages (je la trouve personnellement relativement foireuse), démarre sept morceaux de death progressif/mélodique agréablement bien fait. Nous naviguons dans une musique aux influences multiples qui se révèle plutôt facilement accessible dés la première écoute (même si elle se bonifiera au fur et à mesure), porté par une production honnête sachant que l’enregistrement et le mixage furent effectués par un des guitaristes, les morceaux étant relativement courts (en dessous de 5 minutes) à part les deux derniers. Le chant d’Arnold Petit, se révèle très varié, passant d’un growl puissant et très convaincant à des voix claires mélodiques bien maitrisées et pas trop racoleuses même si manquant parfois un peu de pêche, en passant par des voix parlés à la In Flames période Reroute To Remain. Pour la musique, contrairement à ce que leurs noms pourrait indiquer, il sera délicat de déceler un quelconque "pain" (en plus je suis sûr d’être le premier à la faire celle là…) ou imperfection. Commençons par les guitaristes, Jean-Christophe Guillard et Steve Cheney (rien à voir avec le vice-président de Georges W. Bush). Et bien, ils démontrent une belle aisance, tant dans des riffs incisifs bien que très majoritairement mid-tempo que dans des parties mélancoliques parfois à la limite du doom d’un While Heaven Wept par exemple et des passages acoustiques émaillant le tout de soli tout en feeling et en toucher, soutenu par une section rythmique Matthieu Henocq/Paul-Emmanuel Bastit solide et en place, se payant un breakbeat funk jouissif sur l’introduction de « The Alternate Eve ». L’enrobage de l’œuvre étant laissé aux soins de Marie « Eira » Koscianski, qui distille des parties de claviers aux sonorités variées, allant de l’orgue au piano en passant par d’étonnantes parties de flutes faisant penser à un Jethro Tull sous EPO. Quelques passages jazzy (bossanova au début de « Flesh made mad ») et un interlude « Ex-Stasis » étonnant par ses rythmes tribaux. Au final, ce « Swallow the real » est un très bon premier album témoin d’un grand potentiel. Homogène, cohérent, inspiré, composé avec soin, peut-être un poil court (on pourrait dire qu’il s’agit d’un gros EP) et avec un coté encore un peu scolaire (il manque le petit quelque chose qui fait que l’on s’enflamme à 100 % pour ce qu’un groupe propose). Ne vous attendez pas à headbanguer comme un furieux, plutôt à écouter calmement et vous sentir bien… Ce qui est tout ce que l’on demande, à vrai dire… |
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