CEPHEE LYRA
A Sinner’s Loneliness [ 2010 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD
Durée : 49.41
Style : Metal progressif/symphonique
  Infos :
  Contact label :
  Contact groupe : http://www.myspace.com/cepheelyra
  :: LIRE L'INTERVIEW ::
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
Pavillon 666 - metal rock webzine
TECHNIQUE
Pavillon 666 - metal rock webzine
PRODUCTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
EMOTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
  Chronique : 22 février 2011 , réalisée par Bakounine
   
Le metal symphonique/gothique à chanteuse lyrique a connu sa période de gloire au début des années 2000, mais un certain déclin se fait ressentir depuis quelques années. En effet, avec le split-up d’After Forever, les turbulences au sein de Nightwish et les avis partagés sur leur nouvelle chanteuse, Tarja dont la carrière solo peine à faire oublier son glorieux passé, tout comme Une Floor Jansen au sein d’un Revamp plutôt pâlichon, le relatif déclin d’un Within Temptation en attendant l’album qui devrait sortir cette année, Epica semble bien être le seul ponte du style à avoir réellement le vent en poupe avec leur dernier excellent album « Design your Universe ». Mais au-delà de ces références, on trouve une kyrielle de groupes plus ou moins inventifs, et où très peu arrive à se démarquer, empêtrés dans les lacunes du genre. Un certain nombre de ces groupes se contentant de cacher un niveau moyennasse derrière la voix voir la plastique de leur chanteuse.

Et bien, ce n’est clairement pas le cas de Céphée Lyra (dont la chanteuse est très jolie, ce n’est pas ce que je voulais dire…). Ce jeune groupe savoyard, nous présente en ce début d’année 2011 son premier album "A Sinner’s Loneliness", un peu plus d’un an après leur EP "Revelation". L’album (à l’artwork peu engageant au départ) est divisé en trois parties traitant chacune d’un des sept péchés capitaux, et apporte un certain renouveau au style par une orientation progressive bien présente.
Tout d’abord la musique est réellement léchée, et chacun des instrumentistes démontre un réel niveau et apporte cohésion et originalité à l’ensemble.
Commençons par la chanteuse, Maud. Elle navigue entre l’énergie d’une Floor Jansen sur les parties « graves » avec de parties aigües qui peuvent faire penser au travail de Tarja dans Nightwish, se permettant parfois quelques délires vocaux post-lyriques qui ravissent le fan absolu d’Atrox que je suis. Elle renvoie dans les cordes bon nombre des chanteuses pseudo-pop qu’on peut entendre maintenant dans les groupes du genre. Pour autant, sa voix n’est pas omnipotente et elle laisse souvent la place à des longs passages instrumentaux. Des voix masculines guests apparaissent deux fois sur l’album : un chant heavy prog plutôt médiocre vient squatter quasiment l’intégralité du morceau « Deeper Into Rage » et quelques borborygmes des familles sur « A destructive victory ».
Le guitariste, ne se contente pas de soutenir la mélodie, il emmène souvent des mélodies sur des trilles power, et lance régulièrement des solis néo-classique pouvant faire penser à un Luca Turilli, souvent suivi par le clavier, qui délivre des sonorités variées allant des orchestrations classiques du symphonique à des choses bien plus moderne faisant penser à ce qu’Arjen Von Lucassen (Ayreon) peut faire. Le batteur et le bassiste sont au niveau de l’ensemble et entrainent remarquablement le tout, ce dernier se permettant même un solo sur le titre «Deeper into rage».Le tout étant plutôt pas trop mal servi par une production de bonne qualité pour du Home engineering.

Pour ce qui est du type de composition, elles passent par des morceaux rapides pseudo-power (l’excellent « Horsemen of the Apocalypse ») à des
Passages plus lent où la voix de Maud fait merveille (« Sons of sorrow »). Les influences y sont ouvertes, et on passera d’un progressif à la Star One dans la deuxième partie, à des morceaux à sonorité orientales, typique de la scène batave (surtout des groupes de Mark Jansen) sur la troisième partie. On y trouve une personnalité et un intérêt qui s’accroit à l’écoute et on ne peut que les encourager à développer leur style propre. Néanmoins, certains passages n’échappent pas à la difficulté du style et tombent dans une certaine routine et du déjà-entendu. On pourra s’interroger par exemple, sur une intro et une outro n’étant que des réarrangements du Dies Irae du Requiem de Mozart.

En tout cas, il s’agit là d’une très très bonne surprise. L’excellent niveau de ce groupe doit leur permettre de trouver un label et s’ils arrivent à trouver un line-up stable (deux des musiciens sont partis depuis l’enregistrement), on peut gager que nous tenons là un des potentiels grands noms du style.







AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE
CEPHEE LYRA - Privati honoris causa