TNT A Farewell to Arms [ 2011 ] |
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CD Durée : 43.00 Style : Hard-Rock |
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Chronique : 22 février 2011 , réalisée par Hellbangeuse | ||||
TNT n'est pas né de la dernière pluie : depuis 1982, ces rockeurs désormais old-school nous lâchent à intervalles variables des galettes tout ce qu'il y a de plus Hard-Rock. Décidémment prêts à renouveler l'expérience pour une douzième fois, les Norvégiens (accompagnés depuis 2006 du chanteur anglais Tony Mills) nous offrent aujourd'hui leur petit dernier : "A Farewell To Arms". Voulu comme un retour aux sources du groupe, ce qui suppose de retrouver une certaine énergie et d'être encore plus old-school qu'old-school, cet album se proclame déjà comme celui de la renaissance du groupe. Il ne reste plus qu'à le vérifier. TNT est visiblement tombé dans la faille spatio-temporelle des années 80 pour y faire son nid douillet et visiblement solide. Le résultat est donc un celui d'un groupe assez kitsch doté d'une voix très poussée et rythmée qui en fera certainement fuir plus d'un, néophyte en premier. Mais pour ceux qui restent, il y a de quoi se nourrir devant un buffet bien garni de tubes et de mélodies archi-efficaces. Mis à part une simple ballade ("God Natt Marie"), à l'accent très british soit dit en passant, le reste de l'album ne comporte aucun temps mort, les soli de guitares et les refrains chantés à tue tête s'enchaînant les uns après les autres. Niveau énergie, les pépés font fort, il faut bien le reconnaître. Les influences Harley Davidson qui ont nourri à outrance les musiciens s'en ressentent jusque dans le jeu des guitares qui imitent parfaitement le vrombissement motorisé des plus grosses bécanes. Cette omniprésence de l'univers de la moto ferait presque passer TNT pour un de ces groupes à bikers regrettant leur bonne vieille jeunesse. Si donc vous voulez tâter du moteur, aucun doute que "A Farewell to Arms" vous rassasiera. Dès le titre d'ouverture, "Engine", l'auditeur est précipité dans une course à moto effrénée qui continuera tout au long de l'album pour s'achever sur un titre live, à l'appellation parfaitement cohérente : "Harley-Davidson". Mais c'est à ce moment-là que l'on se rend compte que quelque chose coince. Non pas que l'idée d'insérer un live pour conclure cet album soit mauvaise, seulement la qualité technique des musiciens est moyenne, voire déplorable si l'on se penche d'un peu plus près sur le cas du batteur. La frappe est hésitante, lente, peu précise et simple au possible. Et même si les guitares font leur possible pour effacer ce manque de maîtrise, en y faisant attention on se rend compte que les pépés ont effectivement vieillis. Les solis sont parfois ratés et peu enlevés comme sur la fin de "Ship in the Night" ou "Someone Else" où les notes semblent presque ajoutées au hasard dans le seul but de fabriquer un solo. La voix de Tony Mills parfois si communicative se révèle à d'autres endroits parfaitement agaçante dans ses visions aiguës et dégoulinantes de désir tubesque. L'exemple le plus édifiant se trouve dans le très mainstream "Don't Misunderstand Me" où la voix est si poussive qu'elle nous collerait presque une migraine. A côté de ces tristes faits, on peut néanmoins se consoler avec de très belles ambiances, fortes d'un univers personnel et aboutit comme sur "Take it Like A Men-Women!" et "Refugee" où le coeur y est visiblement. Avec un phrasé beaucoup plus tranché et une ambiance travaillée à l'aide de coeurs, on se laisse facilement prendre par l'univers quelque peu déjanté de la formation. "A Farewell to Arms" est le prototype même de l'album contrasté, offrant en même temps du très bon et du très mauvais. L'enjeu pour l'auditeur est donc de faire la part des choses et de se concentrer sur les bons aspects de la musique de TNT. Etre old-school apparaît finalement comme une attitude plus kitsch que ringarde, heureusement pour le combo. Sans sonner pour autant la grande renaissance de la formation, "A Farewell to Arms" démontre que des groupes modérément populaires peuvent continuer à vivre dans les années 80 sans trop en être inquiétés... à condition toutefois de ne pas jouer avec le feu car le ringard ne se cache jamais bien loin. |
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