ATAMA En Brèves [ 2010 ] |
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CD Durée : 40.15 Style : Alternatif / Fusion / Métal |
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ORIGINALITE |
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Chronique : 15 février 2011 , réalisée par alexyamo | ||||
Haaa ! La scène française de métal fusion ! Qui ne se souvient pas de LOFOFORA ? Aussi rageur que bondissant ; notre RAGE AGAINST THE MACHINE à nous quoi ! Ou encore MASS HYSTERIA à la rime riche et recherchée ainsi qu’aux musiques aussi variées qu’une compilation de l’année ! Et bien cela fait longtemps que cette frange de notre métal hexagonal reste dans l’ombre médiatique au profit de formations bien plus extrêmes et dépressives, un signe des temps dirions nous. Le Chant en français ne se pratique guère plus que dans le cercle restreint du Pure French Black Métal, à quelques exceptions près comme CELESTE ou ANANDA. Vous l’aurez compris, ATAMA officie dans cette niche musicale qu’est le crossover des années 90 avec chant en français revendicatif. Le Frock comme ils disent (funk et rock mélangés !). Musicalement ces bourguignons empruntent bien en effet les chemins de RATM, LOFO, etc… Gros mur de guitares, petites sonorités rappelant celles de Tom Morello et son jeu atypique enfin bien sûr une section rythmique efficace et percutante ; dix titres bondissant et bien produit que ne renierait pas DOWNSET ou URBAN DANCE SQUAD. Mais là ou le bas blesse c’est ce fameux chant avec ces textes variés en français ! Nous avons bien l’impression d’entendre les faits divers de la gazette régionale avec leurs pages nécrologiques. « En Brèves », le titre de l’album porte bien son nom et certains morceaux tout autant (« L’or Noir », « Putain je suis mort », « Combien de temps », « La fin », « Trafic », « Usain Bolt »). Peut être que mon adolescence est trop loin, mais les sujets sont abordés de front sans beaucoup de nuance ou si peu et quant aux rimes subtiles en pléthore, aux quatrains articulé à merveilles, à la prosodie méticuleuse, c’est un peu brouillon. Alors soit, on peut écrire ce que l’on veut et dire ce que l’on veut comme on le veut, mais je préfère largement les textes alambiqués et complexes, où tout n’est que métaphores, images mentales et oniriques, où il faut lire entre les lignes de nombreuses fois pour apprendre à connaître le texte et l’apprécier. Ceci dit, lorsque les textes sont pour le moins simples, explicites et surtout en langue locale, je suggère l’incompréhension quasi-totale du chant ; que ce soit en cris, en grunt, en growl, en pig squeal, peut importe le style musical et de gorge employé mais cela redonne une aura de mystère au message à décoder et suscite l’intérêt de l’auditeur pour réécouter les titres plusieurs fois. Le rap, la pop et les autres genres musicaux mainstream peuvent se ranger du côté des voix intelligibles aux textes basiques, j’espère simplement croire que le métal underground peut encore se targuer de pouvoir rester ésotérique. Peut être que les Mâconnais dégage une énergie débordante en live et que le chant s’en ressent de façon singulière, mais tout cela n’est que spéculation. |
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