THE HAUNTED Unseen [ 2011 ] |
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CD Durée : 42.29 Style : Post Metal |
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Chronique : 14 février 2011 , réalisée par Blackened | ||||
Les enfants de Göteborg, pionniers de la scène mélodeath suédoise, sévissant depuis 1996 dans les contrées scandinaves, européennes, puis mondiales, sont de retour un peu moins de trois ans après leur dernier acte « Versus ». THE HAUNTED signe en ce début d’année 2011 un album dont le titre ne va certainement pas s’avérer être prémonitoire. En effet, « Unseen » ne peut absolument pas l’être, et ne passera pas inaperçu ! Et ce pour de nombreuses raisons. La première étant certainement que ce septième opus est tout simplement bon. La seconde sera pour le tournant musical radical qu’a décidé de prendre (ou de reprendre) la bande du géant barbu Peter Dolving. Et après le brute de décoffrage « Versus », on peut craindre la déception… Un sombre sentiment de dualité marque l’écoute de « Unseen ». D’un côté on reconnaît sans peine dès le premier titre "Never Better" la patte du combo, le chant agressif et torturé de sieur Dolving, les riffs des frangins Björler, mais déjà quelque chose interpelle… Et la suite de l’album ne fait qu’amplifier cette constatation, ce qui nous amène au second côté : The Haunted a encore une fois changé ! Les plans Thrash/Death mélodiques ont quasiment disparus, laissant place à un style plus épuré, plus calme, où le chant clair chanté de Peter Dolving trouve une splendeur qu’on ne lui connaissait pas ou peu (post metal diront certains)! Les mélodies et les arrangements vocaux s’enchaînent sur des riffs moins mordants, plus planants, soutenus par une batterie beaucoup moins adepte de la double pédale (deux ou trois petits blasts tout au plus durant tout l’album !) et qui jure plus sur l’efficacité par la simplicité que sur la vitesse et la technique. On est très déstabilisé à l’écoute du très Southern et alternatif "No Ghost", ou le titre éponyme "Unseen", sans parler de la démonstration vocale de l’intro « queenesque » de "The Skull" (un des meilleurs titres de l’album, avec ses plusieurs atmosphères qui feront planer et remuer les nuques selon les moments). Petit retour aux sources avec un agressif et nécessaire "The City" (énorme titre) après les envoûtantes mélodies vocales du court interlude "Ocean Park". "Them" offre de beaux moments planants et surprend encore avec ses breaks tantôt thrash, tantôt gentillets, mais pas niais. "All Ends Well" enfonce le clou de l’originalité, intégralement chanté, intégralement étrange (pour du Haunted). Les seventies psyché semblent par moment pointer le bout de leur nez… Là je vois que vous commencez à avoir peur ! N’ayez crainte, The Haunted réussit là une véritable prouesse : changer radicalement de visage tout en gardant sa patte reconnaissable entre mille. « Unseen » s’il surprend à la première écoute, nécessite un temps d’adaptation pour en apprécier les subtilités. Exit les riffs purement thrash au profit de plans plus doux en tonalité majeure, surplombé d’un chant mielleux la plupart du temps. On est loin de la frénésie thrashy d’un « Revolver », et plus proche de l’esprit de « The Dead Eye », n’en déplaise à ses détracteurs. Les Suédois nous prouvent qu’évoluer n’est pas synonyme de médiocrité. La production signée Tue Madsen, habitué de la « maison hantée » depuis maintenant quatre opus, est d’excellente facture. Le compagnon de studio des Suédois a semble-t-il su tirer le meilleur de ses comparses puisque l’exécution et le choix des effets est parfait ! Sort du lot la performance vocale de Peter Dolving, absolument énorme sur cet album, tant dans les plans hurlés que chantés. Un album aux multiples facettes, qui engage le groupe dans une nouvelle voie, encore plus groovy qu’auparavant, et qui prouve une fois de plus, si c’était encore à faire, que The Haunted est un sacré morceau ! Après, on aime ou on n’aime pas, et si on regrette tout de même le manque de mordant de cet album, on apprécie la qualité des arrangements et des mélodies. Si les pionniers ne pouvaient plus innover, notre paysage métallique serait bien triste, vous ne croyez pas ? |
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