FALKENBACH Tiurida [ 2011 ] |
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CD Durée : 40.22 Style : Viking/Folk Metal |
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Chronique : 12 février 2011 , réalisée par Bodomania | ||||
FALKENBACH is not dead! Alors, avant de faire une quelconque remarque sur les six années qui viennent de s'écouler, réjouissons-nous plutôt car le successeur d'"Heralding - The Fireblade" vient enfin de voir le jour! Après avoir imposé son style durant deux décennies, nous retrouvons ainsi Vratyas Vakyas assisté de nouveau par quelques membres de VINDSAL. Un passage au "Tidalwave Studio", une énième collaboration avec le label "Napalm Records" et c'est reparti! "Tiurida", rien de moins que la "gloire". Avec une telle promesse, le Viking Metal risque de prendre tout son sens. Mais la musique de FALKENBACH ne se limitant pas à un seul registre, ce nouvel album Pagan/Black, épique et ambient, mérite une attention toute particulière... Un brouillard épais, une corne qui retentit, le débarquement approche... L'introduction nous entraîne vers "…Where His Ravens Fly…". Des notes folkloriques viennent éclaircir l'atmosphère. Le brouillard s'est dissipé et laisse entrer le chant conquérant de Vratyas. De jolies mélodies, des lignes vocales fédératrices et un voile folk médiéval nous enveloppent. Cette progression entraînante s’envole peu à peu, tant au niveau du chant clair de Vratyas que de la guitare acoustique d'Hagalaz. Et ce n'est pas l'aspect répétitif qui risque de lasser l'auditeur, en effet, FALKENBACH nous conte une histoire et on ne peut que se laisser entrainer par cette première composition rythmée et aérienne, cette ode à la liberté et à la contemplation... L'envol est pris mais l'arrivée de "Time Between Dog And Wolf" nous fait redescendre aussitôt. Les chœurs s'assombrissent de même que les déclamations de Tyrann. Cette empreinte Black Metal épique nous attire vers un chemin beaucoup plus obscur et tortueux. Mais le chant hargneux, le tempo qui claque et les rythmiques menaçantes sont aussi clairsemés d'espoir, grâce notamment aux chœurs masculins et aux mélodies. La structure du morceau contient toujours cet aspect répétitif, mais le résultat reste malgré tout très accrocheur. Les minutes défilent et nous entraînent vers une autre étape du voyage, celle de "Tanfana". Un retour au style folk s'annonce. Cet intermède musical qui s'éloigne pourtant du précédent morceau démontre un certain savoir-faire quant aux enchaînements, l'homogénéité règne. Un mid-tempo conduit par Boltthorn viendra accompagner cette petite mélodie enchanteresse à la flûte, avant de basculer dans un style plus ambient. Mêlant le registre folklorique aux nappes de clavier et autres changements de rythme, un air léger et dansant nous attend alors… La guitare acoustique de "Runes Shall You Know" s'en suit et pose avec elle une atmosphère cette fois plus profonde, rien de grave ou de lugubre, non. Plutôt une ambiance nostalgique emplie de sagesse. Le chant est à nouveau apaisant, à la fois lointain, entêtant et libérateur. Une nouvelle quête débute calmement, sous un fond Pagan Folk marqué par une envolée mélodique et clôturé par un durcissement de ton. Les riffs et le tempo ralentissent et sonnent enfin le glas. Le bruit des vagues nous emmène ensuite vers d'autres horizons... Quelques notes envoutantes réchauffent l'atmosphère. Avec "In Flames" le registre Black fait son retour et la confrontation entre les éléments reprend ses droits. Mais pas seulement, le titre le plus long de l'album évolue également au rythme des déchirements de Tyrann et de certains breaks plus posés. Entrecoupé d'une belle partie instrumentale, guidée par la guitare acoustique et quelques voix atmosphériques, le ton Black se révèle tout aussi épique. Cette progression mélodieuse et ensorcelante finira comme elle a débuté, au grès des vagues... La fin de l'aventure arrive déjà. "Sunnavend" vient nous donner un dernier souffle d'air frais, une dernière invitation au voyage. La nature est bien sûr au cœur de cette ultime fresque. Vivantes, intrigantes, les notes acoustiques et électriques se fondent pour donner un ultime élan de combativité et d'espoir. "Tiurida" s'achève de façon sereine, sans montée vertigineuse, reflétant ainsi l'ambiance générale de l'album. Quand il n'y en a plus, il y en a encore… À noter qu’un titre bonus viendra agrémenter cet opus dans sa (ou plutôt ses) versions limitées. Une composition nommée "Asaland", issue de leur démo "Laeknishendr" et réenregistré pour l'occasion. Alors, que dire de cette nouvelle offrande? Pas de grande prise de risque pour FALKENBACH. Un œuvre qui défile naturellement, qui enchante, qui ne fait pas preuve d'une grande originalité mais qui n'en reste pas moins inspirée et envoûtante. Un beau voyage, une bataille victorieuse qui nous démontre que la "gloire" peut avoir plusieurs facettes, même en suivant une seule ligne de conduite. Un chemin déjà foulé mais qu'on ne regrettera pas d'avoir emprunté. L'évasion est proche... |
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