CHRONIQUES ALBUMS

Eufobia, c’est un trio de chanteurs, maîtrisant chacun leur instrument fétiche, guitare, basse et batterie bien évidemment. Eufobia, c’est aussi un groupe Bulgare essayant d’étendre sa musique dans toute l’Europe, mais aussi ailleurs, afin de proposer, comme bon nombre de formations métalliques, des compositions personnelles et pleines d’une âme particulière. Et Eufobia, c’est surtout un combo alliant le black, le death mais aussi quelques éléments grind.

« Insemination » est leur nouvel album, paru en 2010, et mettant en musique les processus plutôt brutaux d’insémination forcée, vous l’aurez compris. Les titres sont donc assez malsains, brutaux parfois, et assez dynamiques, empreint d’une noirceur maladive et d’idées pour la plupart du temps mal placées. Ainsi le titre « Vibrator » est la mise en musique de cette pochette assez sanglante et tendancieuse…

Cet album n’est donc pas à mettre dans toutes les mains, la musique étant une partie de cet esprit tendancieux mais les paroles étant une autre partie, plus grande toutefois. Même si les noms des titres ne peuvent pas taper à l’œil, les paroles, elles, sont tout à fait dans l’esprit et bien évidemment, on retrouvera pas mal de choses assez « crades », sous couvert d’allusions ou d’éléments plus directs. La pochette arrière est d’ailleurs totalement révélatrice.

Mais tout de même, malgré la courte durée des morceaux (dans les deux minutes), l’album, même s’il ne transcende pas, est plutôt intéressant, pour les ambiances principalement, mais aussi la technique que nous gratifie le trio. Les riffs sont puissants, la basse bien mise en valeur, et la batterie blastant régulièrement non sans peine. Les chants ont parfois tendance à se ressembler mais on parvient toutefois à les distinguer lors de certains passages où les timbres de voix ressortent le plus.

La production est plutôt bonne et permet d’autant plus à l’auditeur de s’imprégner des morceaux et se plonger dans cette ambiance mauvaise, sanglante (surtout avec « Slaughter », terrifiant et noir), les éléments death apportant l’agressivité, le black les ambiances, et le grind la furie des vocaux et les parties « porno ».

En bref, l’album n’est pas médiocre, plutôt pas mal par ailleurs, et peut permettre à Eufobia de se faire une notoriété en Europe. A suivre donc si vous aimez les choses malsaines et tendancieuses.